Des bonus pendant la crise : "C'est inadmissible" pour DSK

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Selon le patron du FMI, le G20 doit être l’occasion pour les pays membres de travailler sur de nouvelles bases pour le système financier.

Dominique Strauss-Kahn a jugé jeudi sur Europe 1 que le G20 de Pittsburgh devait être l’occasion de gérer la question des bonus. "Tout d’abord, il y a un problème éthique. C’est assez scandaleux de voir les montants de ces bonus au moment de la crise. Mais il y a aussi un problème de fond au-delà du problème éthique. C’est que les bonus incitent les individus à prendre des risques qu’ensuite toute la société a à supporter quand cela tourne mal. C’est inadmissible", a assuré le président du FMI.

"Mais les bonus ne sont qu’une partie de problème", a précisé le président du FMI avant d’ajouter : "Il faut aller beaucoup plus loin si on veut que le système financier soit enfin au service de l’économie réelle et de la vie des hommes plutôt que le contraire". DSK a, en effet, regretté, qu’avec les premiers signes de reprise, "le système financier semble revenir au même point ; comme si rien ne s’était passé."

Dominique Strauss-Kahn a, par ailleurs, souligné que, si les prochaines estimations confirment une reprise de la croissance mondiale pour 2010, la baisse du chômage ne pourra être que plus tardive. "Il faut continuer à appuyer sur l'accélérateur jusqu'à ce qu'on soit sûr que le chômage baisse. Il faut continuer le soutien tel qu'il a été engagé", a-t-il dit sur Europe 1.

Pour lui, les gouvernements des grands pays industrialisés doivent continuer d'injecter de l'argent dans l'économie, comme ils l'ont fait avec les plans de relance massifs du début d'année. "A Pittsburgh, il faut qu'on se dise qu'il y a encore du feu à éteindre, on verra plus tard comment on éponge, pour le moment le plus grand danger serait de ralentir trop vite", a-t-il conclu.