Croissance : Pierre Moscovici se réjouit, l'opposition appelle à la modestie

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www.boursier.com , modifié à

Contre toute attente, la croissance française a rebondi davantage que prévu sur la période avril-juin de +0,5%, d'après la première estimation publiée ce mercredi par l'INSEE. La Banque de France visait une progression de seulement +0,2%, après -0,2% enregistré au cours des deux précédents trimestres. Les observateurs appellent cependant à la prudence : si ce chiffre est encourageant, il ne s'agit que d'une première estimation et il demeure insuffisant pour faire reculer le chômage. L'acquis de croissance pour l'ensemble de l'année est ainsi de +0,1%, soit le chiffre visé par Bercy. Soutien de la consommation Le rebond de la croissance observé s'explique par le soutien de la demande intérieure finale qui a contribué à la hausse du PIB pour +0,3 point de croissance après -0,1 point au trimestre précédent. En revanche, l'investissement (FBCF) n'est pas encore au rendez-vous : il diminue de 0,5% après -1% au premier trimestre. Enfin, le commerce extérieur contribue nullement à la croissance de ce deuxième trimestre. Appel à la "modestie" de l'opposition... Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, "s'est réjoui" de ce net rebond de la croissance, relevant que "le redémarrage de l'activité résulte à la fois d'une amélioration de la conjoncture européenne et d'un raffermissement de la demande intérieure". Dans l'opposition, on recommande la prudence. "Je voudrais appeler le ministre de l'Economie à plus de modestie", a déclaré ce matin sur RMC, le vice-président délégué de l'UMP, Luc Chatel. Selon lui, il s'agit surtout d'un rattrapage "technique". "Les investissements, l'activité économique réelle ne reprennent pas", a-t-il martelé. "C'est un bon signe mais ça n'empêchera pas la France d'être en récession en 2013", a ajouté le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi sur iTélé. "On est encore très loin des 1,5% nécessaire" pour faire reculer le chômage", a-t-il ajouté.