Conférence sociale : la CFDT rappelle qu'elle est toujours là

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www.boursier.com , modifié à
Le syndicat regrette que les commentaires se focalisent sur le seul boycott de la CGT, de FO et de la FSU.

La CGT, Force ouvrière, puis la FSU, ont claqué la porte de la conférence sociale pour son deuxième jour mardi. Mais la CFDT, elle, a choisi de rester, et regrette que les médias se focalisent sur le seul boycott. Son secrétaire général, Laurent Berger, a admis en marge des tables rondes organisées dans le cadre de cette réunion que l'absence de ces trois organisations affaiblissait le dialogue social. Mais "ce qui est important c'est d'essayer de trouver des solutions", a-t-il déclaré, cité par l'agence de presse Reuters. "Alors arrêtons d'essayer de commenter simplement l'écume des choses, les comportements et les postures des uns et des autres." Laurent Berger a estimé lundi soir que l'attitude de la CGT et de FO était contre-productive et relevait d'un syndicalisme "inutile", alors que la France compte cinq millions de chômeurs et huit millions de personnes sous le seuil de pauvreté. "Aujourd'hui, on parle de travail, d'emploi, de lutte contre le chômage, on essaye de trouver des solutions. Ce n'est pas simple, il n'y a pas de méthode miracle", a-t-il déclaré mardi. "Ce qui est s�"r c'est que partir et aller se réfugier je ne sais où sans vouloir traiter le fond des problèmes n'apportera pas les résultats que les salariés attendent." Pas une guerre syndicale "A chaque fois que certains ne veulent pas discuter, ça affaiblit la capacité de dialogue. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'existe pas", a-t-il poursuivi. "Arrêtez de donner le sentiment qu'il y a une guerre syndicale", a-t-il ajouté à l'adresse des journalistes. "Il y a eu dans cette conférence sociale des positionnements différents (sur la participation), n'en faites pas une guerre syndicale." Les organisations patronales avaient menacé les premières de sécher cette troisième conférence sociale du quinquennat de François Hollande. Elles ont finalement confirmé leur présence la semaine dernière, satisfaites du geste de Manuel Valls dans leur direction. Le Medef a ainsi jugé "que les initiatives récentes du gouvernement sur la pénibilité et le temps partiel étaient de nature à répondre en partie aux inquiétudes des chefs d'entreprise". Mais ces annonces ont provoqué la colère des syndicats, qui ont accusé le gouvernement de céder à un chantage du Medef et de la CGPME, à l'exception de la CFDT.