Compétitivité : le co�"t du travail et l'innovation sont indissociables, pour le Medef

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Réponse faite au gouvernement...

A l'occasion de sa conférence de presse mensuelle, la patronne du Medef, Laurence Parisot a enfoncé le clou : les entreprises ont besoin d'un "choc de compétitivité" conséquent, alors que le gouvernement semble s'orienter vers une trajectoire plus douce. "Deux ans pour un montant de 30 milliards (de baisses de cotisations sociales, ndlr), ça nous semble quelque chose d'intéressant. Si c'est deux ans pour 10 milliards, c'est une catastrophe", a-t-elle prévenu. Deux visions opposées Matignon est prêt à abaissé les charges qui pèsent sur le coût du travail, mais pas à hauteur de 30 milliards d'euros, estimant que des facteurs "hors coût" sont à prendre en compte pour restaurer la compétitivité du pays. "Il y a un lien évident, entre le coût de production et ce que nous sommes capables de faire en matière d'innovation et de recherche", estime au contraire Laurence Parisot, d'après les propos rapportés sur Twitter... Réponse à Fleur Pellerin Dans une interview accordée au journal 'Les Echos', la ministre déléguée chargée des PME, Fleur Pellerin n'a pas hésité à tacler la position du Medef, estimant que la politique fiscale menée ces dix dernières années, avec son accord "a principalement profité aux très grandes entreprises", évoquant notamment la Niche Copé. "Les PME ont du mal à comprendre que de tels cadeaux aient été octroyés aux multinationales. Elles n'attendent pas des discours alarmistes, mais le retour de l'équité fiscale", a-t-elle ajouté. La réponse de la principale intéressée ne s'est pas faite attendre : "Je rêve quand la ministre des PME et du numérique dit que le Medef n'a pas défendu les PME depuis 10 ans", faisant référence à la "PME Attitude" qu'elle défend dans son manuel "Besoin d'Aire", séries de propositions soumises lors de la campagne présidentielle.