Comment souscrire une assurance quand on est malade ?

  • Copié
www.toutsurlimmo.com , modifié à
Souscrire une assurance pour un crédit quand on est malade constitue un vrai chemin de croix. Cette quête est pourtant nécessaire pour obtenir le feu vert de sa banque. Nos conseils pour dénicher cette protection !

Souscrire une assurance pour un crédit quand on est malade constitue un vrai chemin de croix. Cette quête est pourtant nécessaire pour obtenir le feu vert de sa banque. Nos conseils pour dénicher cette protection !

 

 

 

 

 

 

Quels sont les pépins de santé qui posent problème ?

 

Les pathologies réputées dangereuses comme le cancer, la sclérose en plaques et aussi les problèmes cardiaques, respiratoires, sont bien sûr sur la liste noire des banques. Ces dernières ont la fâcheuse tendance à exclure ces profils d’emprunteurs dans les petites lignes de leurs contrats d’assurance « groupe ». Mais ce n’est pas tout ! Les diabétiques, les obèses, les asthmatiques, les personnes avec trop de cholestérol ou de tension, ayant des maux de dos chroniques doivent s’armer de patience et faire preuve de ténacité pour arriver à leurs fins. Même s’ils effectuent toutes ces fastidieuses démarches, rien n’est jamais gagné d’avance.

 

 

 

 

 

Pourquoi est-il difficile de s’assurer ?

 

L’assurance DIT (Décès invalidité et incapacité de travail) liée au prêt immobilier n’est pas obligatoire. Pourtant, il est impossible de s’en passer pour obtenir votre crédit, et cela même si vous êtes largement solvable. En résumé : sans assurance, pas de crédit et donc pas d’achat possible ! Cette couverture est encore plus difficile à décrocher si vous cumulez les handicaps aux yeux de l’assureur à savoir : si vous êtes un candidat emprunteur « malade », âgé et avec un emprunt d’un montant élevé.

 

 

 

Que prévoit la convention AERAS ?

 

En vigueur depuis 2007, la convention AERAS (S’assurer Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) a pour objectif de faciliter l’accès à l’assurance et au crédit (immobilier, professionnel, consommation) aux 400.000 emprunteurs malades. Une fois rejetée par la banque, leur demande d’assurance est à nouveau examinée par un pool d’assureurs. Le prêt immobilier maximum assurable est limité à 300.000 € et remboursable à 70 ans au plus tard. Inconvénients de cette convention: des réponses tardives, trop d’offres avec des exclusions et/ou des surprimes et de nombreux refus. En 2011, cette convention devrait être améliorée et enrichie. www.aeras-infos.fr

 

 

 

 

Pourquoi faire appel à la délégation d’assurance ?

 

La loi Lagarde du 1er juillet 2010 précise que les établissements de crédits n’ont plus le droit de refuser la « délégation d’assurance » à leurs clients, c’est-à-dire un contrat d’assurance souscrit par ces derniers auprès de l’assureur de leur choix. L’article L 312-9 du Code de la consommation précise que le taux du crédit proposé ne doit pas être fixé en fonction de l’acceptation ou pas de la garantie. Cette loi offre de nouveaux horizons aux emprunteurs, ayant notamment des pépins de santé, pour trouver une assurance autre que celle leur banque. A ce jour, seuls 10 à 15 % des emprunts se réalisent en délégation d’assurance.

 

 

 

 

Quels conseils suivre pour dénicher une assurance ?

 

* Anticiper : à condition de connaître à l’avance le montant de son prêt, mieux vaut faire la demande d’assurance avant même d’avoir acheté. «Cela laisse le temps de se constituer un dossier médical complet. Les offres des assureurs sont valables 2 à 4 mois.

 

* Effectuer plusieurs demandes en même temps : Mieux vaut démarcher simultanément plusieurs assureurs pour multiplier les chances d’avoir une réponse positive dans les temps.

 

* N’assurer qu’une « tête » au lieu de deux: en cas d’un achat à deux, le conjoint en bonne santé peut souscrire seul l’assurance sur 100 % du crédit. Toutefois, il faut que ce dernier gagne suffisamment d’argent pour être en mesure de faire face seul aux remboursements en cas de décès de son époux (ou épouse).

 

* Proposer d’autres garanties à sa banque : à défaut d’assurance, une négociation avec la banque est possible. En guise de garantie financière, elle peut accepter l’hypothèque d’un bien immobilier ou le nantissement de placements (contrat d’assurance-vie, portefeuille de titres, etc.).

* Faire appel à un courtier en assurances ou en crédits immobiliers : en cas de délégation d’assurance, mieux vaut parfois faire appel à un courtier. Il s’adresse en un temps record à plusieurs compagnies.