Comment se faire aider par sa famille pour se loger ?

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Quitter le nid familial pour voler de vos propres ailes vous tente ? Mais un problème basique se pose : où et comment se loger à moindre coût ?

Quitter le nid familial pour voler de vos propres ailes vous tente ? Mais un problème basique se pose : où et comment se loger à moindre coût ?

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est un problème crucial pour un étudiant, un salarié en CDD qui débute dans la vie active. Papa et maman ou Papi et Mamie peuvent être sollicités pour vous aider à dénicher un toit. Voici quelques idées à leur souffler.

 

Profiter d’une donation

Pour séduire la banque et acheter un appartement à crédit, mieux vaut disposer d’un solide apport personnel. Pour y parvenir, peut être avez-vous la chance de disposer de parents ou grands parents capables de vous faire cadeau d’une somme d’argent ? Ce coup de pouce, appelé donation, n’est pas taxé jusqu’à certaines sommes.

Tous les six ans, chacun de vos parents peut vous faire un don d’argent sans frais, plafonné à 156 357 €. Par exemple : un papa et une maman pourront vous octroyer jusqu’à 312 714 € (soit 156 357 € x 2). Dans la mesure de leur possible, ils pourront faire de même pour votre sœur, frère, etc. Vos grands-parents et arrières grands-parents peuvent également être mis à contribution.

Dans la mesure de leurs moyens, les premiers pourront vous vous gratifier de 31 271 € et les seconds de 5 212 €. Vous pouvez remonter jusqu’ aux oncles et tantes. Ils disposent d’un abattement de 7 818 €! Pour être sûr que vous bénéficiez d’un don et pas d’un prêt gratuit remboursable plus tard, les banques demandent de plus en plus de leur fournir une copie de la déclaration de don. Vous avez plus de 18 ans ?

Alors le « don d’argent » (en espèces ou chèque) de la part de personnes de moins de 65 ans (parent, grand parent) est exonéré à hauteur de 31 271 €. Ce geste (non renouvelable) se cumule avec les autres donations.

 

Squatter un appartement de la famille

Squatter la chambre de bonne de grand-mère ou s’installer dans le deux-pièces que papa et maman ont mis en location depuis des années sont des pistes sérieuses. Loger gratuitement dans un appart de la famille n’oblige pas à la rédaction d’un bail. En revanche, si le bien convoité est loué, non seulement ils devront faire une croix sur leurs loyers, mais en plus il leur faudra faire preuve de doigté pour déloger le locataire en place.

Sur ce point la loi est stricte : il faut le prévenir au moins six mois avant l’expiration du bail, par lettre recommandée envoyée avec accusé de réception. Les motifs de reprise du logement sont strictement limités par la loi : le propriétaire a le droit de s’y installer ou à défaut ses proches (ascendants, descendants, etc.).

Il doit toujours préciser dans sa lettre de congé, l’identité et l’adresse du futur des occupants. Attention, en cas d’erreur sur le libellé ou sur le timing, le bail sera automatiquement renouvelé. Il faudra alors patienter trois ans de plus pour retrouver une occasion de le faire partir.

 

Leur demander de se porter caution

Avec peu ou pas de revenus, impossible de décrocher une location! Mais si les parents se portent caution, un propriétaire réticent peut changer d’avis. A quoi sert de signer un acte de caution ? En cas de pépins de paiement du locataire en titre, la personne désignée comme caution est là pour assurer, servir de filet sécurité et…donc payer.

Mais il ne suffit pas de vouloir se porter caution pour être accepté. Vos proches devront montrer patte blanche au bailleur : présenter des justificatifs de revenus, histoire de prouver qu’ils sont solvables. Si ces derniers ont quitté la vie active, ils ont intérêt à montrer qu’ils disposent d’une bonne retraite ou de compléments de revenus.

 

Bénéficier d’un prêt gratuit

Le prêt à taux zéro en famille c’est possible. Vos proches peuvent vous prêter de l’argent pas cher pour acheter votre logement en contrepartie d’un remboursement. Mais prudence, pour que ce geste généreux ne se transforme pas en cadeau empoisonné et ne sème la zizanie dans la famille, mieux vaut s’entourer de quelques précautions. Vous (l’emprunteur) et vos parents (les prêteurs) devez rédiger ensemble un acte appelé « reconnaissance de dette ».

Manuscrit, daté et signé par les deux parties, ce document précise les conditions du prêt : le montant (inscrit en lettres et en chiffres), la date et les modalités de remboursement, le montant des intérêts s’il y en a.

N’oubliez pas d’envisager la situation en cas de décès (de l’emprunteur ou du prêteur) et de prévoir si les héritiers seront tenus de rembourser la dette ou pas. Il faut aussi envisager le scénario en cas de non remboursement du prêt. La reconnaissance de dette peut être rédigée sur papier libre ou devant un notaire. Chacun doit disposer d’un exemplaire original du document, car c’est la seule trace qui prouve l’existence du prêt. Dans la foulée, il est recommandé de faire enregistrer cet acte auprès de l’administration fiscale. Coût de l’opération ? Entre 50 et 80 euros. Une précaution nécessaire, pour que l’administration fiscale n’assimile ce transfert d’espèces sonnantes et trébuchantes à une donation déguisée ou à des revenus occultes !

 

Profiter des droits à prêt de votre épargne logement

Vous êtes titulaire d’un compte ou plan épargne logement ? Savez-vous que vous pouvez recevoir tout ou partie des droits à prêt des membres de votre famille. Ce geste vous permet d’obtenir un prêt plus conséquent.

Attention : les transferts de droits à prêt entre proches obéissent à certaines règles

Première condition : celui reçoit et celui qui donne doivent tous les deux être titulaires d’un plan ou compte épargne logement.

Seconde condition : les plans d’épargne logement et comptes d’épargne logement concernés par le transfert doivent avoir chacun une certaine ancienneté.

Avant se lancer, chiffrez l’intérêt financier de l’opération. Compte tenu du bas niveau actuel des taux, ce genre de cession n’est pas toujours une bonne affaire. En effet, les taux des prêts bancaires sont actuellement meilleur marché que ceux des plans épargne logement qui arrivent à échéance.

À vous de vérifier de quelle génération de plan ou compte vous êtes titulaire et à quel taux de crédit vous avez droit. Quoi qu’il en soit, cette solution retrouvera tout son intérêt dès que les taux des crédits augmenteront. En effet, les taux des placements d’épargne logement ont l’avantage d’être garantis et donc de ne pas bouger.