Colocation mode d'emploi

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Popularisée par la série TV « Friends » et par le film « l’Auberge Espagnole », la colocation séduit de plus en plus de Français.

Popularisée par la série TV « Friends » et par le film « l’Auberge Espagnole », la colocation séduit de plus en plus de Français.

 

 

 

 

 

 

La colocation interesse les étudiants mais aussi des jeunes actifs et depuis peu des seniors. Plusieurs raisons expliquent ce succès.

 

Moins cher :

 

Cette solution de logement est avant tout économique. Le prix de la pierre et celui des loyers ont tellement augmenté ces dernières années que le budget logement pèse lourd dans les finances des jeunes comme des moins jeunes. Pas facile de séduire un bailleur lorsque l’on est seul(e), à moins de disposer de revenus réguliers non négligeables et d’un emploi stable.

 

En colocation, l’union fait la force. En se regroupant avec d’autres locataires, on arrive à persuader un propriétaire, à condition toutefois que ce dernier accepte la formule de la colocation. Certains sont réticents par peur des nuisances (trop de fêtes, et d’allers et venues) et des rotations trop rapides des occupants.

Vivre à plusieurs dans un appartement ou une maison permet non seulement de partager le loyer à parts égales mais aussi de se répartir toutes les autres charges fixes comme l’électricité, l’eau, le gaz, l’abonnement Internet, l’achat de la machine à laver, etc.

 

 

Plus grand :

La raison économique n’est pas la seule motivation. Pour certains, l’envie d’adopter ce mode de vie permet de ne pas habiter seul(e) et même de résider dans un lieu plus spacieux et plus agréable. Certains pavillons, lofts et même des châteaux, sont occupés en colocation. Grâce à l’APL, les étudiants peuvent se loger confortablement pour des budgets mensuels raisonnables. Ils s’installent dans des lieux atypiques qui n’ont rien à voir avec une chambre de bonne sous les toits, exiguë et sans confort.

 

Selon certains professionnels de la colocation, cette formule s’affirme de plus en plus comme une étape intermédiaire entre le moment où le jeune quitte le cocon familial et celui où il s’installe en couple.

 

 

De la compagnie :

Au départ la formule de la colocation a essaimé dans le milieu étudiant. Les jeunes sont friands de la vie en communauté pour travailler, recevoir, se divertir et passer de bons moments. Mais la colocation gagne du terrain et se propage aussi chez les jeunes actifs célibataires, les divorcés….. et même chez les retraités qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts !

Compte tenu de leur retraite peau de chagrin, certains ne peuvent s’offrir le luxe d’habiter seuls. Mais ce n’est pas tout ! Certains voient la colocation comme le moyen d’entretenir un lien social. Cette formule est aussi appréciée des personnes qui débarquent pour des raisons personnelles ou professionnelles (mutation, formation, etc.) dans une ville qu’elles ne connaissent pas.

 

 

 

Savoir vivre à plusieurs :

Si la colocation séduit pour son esprit bon enfant, la cohabitation avec des inconnus n’est pas évidente. La « cool attitude » a ses limites surtout lorsque l’on cohabite de longs mois et à plusieurs.

Si vous recherchez un colocataire ou si vous désirez intégrer une colocation existante, mieux tout mettre à plat avant de se décider : fumeur ou non fumeur ? bordélique ou ordonné(e) ? Fêtard(e) ou pas ? Etudiant(e) ou salarié(e) ? Travailleur de nuit, de jour, ou à la maison ? Lève-tôt ou lève-tard ? Avec ou sans animal ? On voit fleurir des annonces spécifiant que la « coloc » ne recherche que des filles ou que des garçons, ou que des homos ou que des hétéros.

 

Souvent les colocataires en place choisissent ensemble celui ou celle qui viendra prendre une place laissée vacante. Mieux vaut fixer dès le départ des règles de vie commune. A chaque «communauté» d’organiser ses tours de corvées ménagères, de fixer la fréquence des courses, des fêtes, et de réglementer l’usage du frigo, etc.

 

Chacun peut aussi avoir envie de vivre dans son coin, avec son étagère de frigo et sa place pour mettre les DVD. Les « pro » de la colocation deviennent aussi de plus en plus exigeants. Les précautions à prendre : Vous avez trouvé un logement dans une colocation ? Pas question de venir poser ses valises du jour au lendemain sans prendre ses précautions.

 

La co-location est une formule de location à part entière. Le propriétaire doit être averti et votre nom doit figurer sur le contrat de location. Avant d’entrer dans les lieux, vous devrez prouver au bailleur que vous êtes solvable ou à défaut lui présenter des garants solvables (les parents sont souvent sollicités par les étudiants).

 

 

 

Pour se prémunir des impayés, le propriétaire pourra exiger la signature d’une « clause de solidarité ». Ce document engage chaque occupant (ou son garant) à payer la quote-part du loyer d’un éventuel colocataire défaillant. Précaution importante : pour que tous les occupants disposent de mêmes droits face au bailleur, il est préférable que le nom de chacun soit mentionneé sur le contrat de location. Contre toute attente, les mauvaises surprises surviennent souvent en cas de départ d’un colocataire avant la fin du bail, alors que les autres restent en place. Ayant plié bagages depuis plusieurs mois, l’ex « coloc » reste sans le savoir engagé par la clause de solidarité.

 

Autrement dit, même s’il a informé le bailleur de son congé, il reste –en cas de défaillance des autres habitants du logement- tenu au paiement des loyers, des charges et des éventuelles dégradations locatives jusqu’à l’échéance du bail. Mieux vaut le savoir avant.

 

Une offre étoffée sur Internet :

Le marché de la colocation fonctionne surtout grâce à Internet. Les trois adresses les plus connues sont colocation.fr, apartager.com et colocation-france.fr.

Créés au début des années 2000, ces sites connaissent une croissance exponentielle de leur trafic et du nombre d’annonces en ligne. Les candidats à la « coloc » consultent ces adresses quotidiennement, échangent leurs mails, envoient des photos d’eux et de l’appart.

Les sites fonctionnent tous sur le même modèle : soit vous déposez une annonce gratuite avec votre e-mail et attendez d’être contacté(e), soit votre recherche est plus active, il faut alors débourser une somme forfaitaire. C’est le sésame pour accéder, pendant un temps limité, à toutes les annonces.