Chômage : "C'est très angoissant", dit Parisot

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La présidente du Medef a jugé, vendredi sur Europe 1, que la France n'était pas "dans l'un des wagons de tête du train de la reprise".

"C'est très angoissant, les entreprises souffrent comme jamais." Laurence Parisot s'est dite "assez inquiète", vendredi, de la hausse du chômage en octobre (+2%, 52.400 demandeurs d'emploi supplémentaires). "Il y a énormément de difficultés, a poursuivi la présidente du Medef. La plupart des chefs d'entreprise ne voient pas d'amélioration sur leur carnet de commandes."

Laurence Parisot a évoqué "quelques signaux encourageants", notamment la reprise économique en Chine. Mais "si la Chine est une locomotive, a-t-elle expliqué, malheureusement, je n'ai pas le sentiment que nous soyons en ce moment dans l'un des wagons de tête du train de la reprise."

Interrogée sur les solutions à la crise, la patronne des patrons a simplement demandé au gouvernement "de ne pas ajouter de nouvelles contraintes aux entreprises." Laurence Parisot a également appelé à la "solidarité entre entreprises" : "Aujourd'hui, il peut y avoir de l'emploi principalement dans le TPE et les PME. Il faut donc que les grand donneurs d'ordre (grandes entreprises, collectivités locales, Etat) aient une logique qui ne soient pas celle du gros qui tord le bras du moyen ou du petit."

Sur la proposition de Xavier Darcos de sanctionner les entreprises qui emploient des sans-papiers, Laurence Parisot a tout d'abord souligné la différence entre "employer au noir, ce qui est illégal et inadmissible, et employer quelqu'un qui a des faux papiers". Surtout, elle a jugé que l'Etat fuyait ses responsabilités : "C'est au gouvernement d'assumer la responsabilité de police ou de justice que, tout d'un coup, il voudrait confier à certaines entreprises. Il semble évident que l'Etat essaie de nous donner un rôle qui n'appartient qu'à lui."