Changer de banque reste un casse-tête

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avec agences , modifié à
L’organisation UFC-Que choisir épingle également les banques françaises sur leurs tarifs.

Le bilan de l’UFC-Que choisir est sans appel : selon l’organisation de défense des consommateurs, les banques ne respectent pas leur engagement. Elles imposent des frais élevés à leurs clients et rechignent à les laisser changer d'établissement s'ils sont mécontents.

Les difficultés pour changer de banque

L’étude estime ainsi que les engagements pris en 2009 pour favoriser la mobilité des clients ne sont pas tenus. Environ 86% des banques ne communiquent pas sur ce service, 39% des conseillers acceptent d'effectuer un changement de domiciliation et 60% d'entre eux refusent alors de récupérer dans l'ancienne banque les listes de prélèvements automatiques.

"En continuant à faire obstacle à la mobilité, les banques refusent de jouer le jeu de la concurrence", accuse l'UFC-Que Choisir.

Des frais de plus en plus élevés

L'étude de l'organisation de défense des consommateurs montre aussi que 42% des banques françaises ne respectent pas l'obligation d'information sur les tarifs décrétée en 2005 et qu'il existe une très forte disparité dans les prix. La banque Pouyanne est, par exemple, 82% plus chère que le Crédit agricole Centre.

Les prix des banques ont augmenté vite, explique l’étude, relevant 10% de hausse entre 2004 et 2010 pour disposer d’une carte de crédit à débit immédiat (19% à la Société générale), 62% pour le coût d'un retrait déplacé, 14% pour le prix de l'assurance sur les moyens de paiement et 18% pour les commissions d'interventions.

La France, mauvais élève

Selon un rapport publié en juillet dernier, un consommateur français moyen payait 14,5% de frais bancaires de plus chaque année que la moyenne des principaux autres pays. Réunis le mois dernier au ministère de l'Economie, les représentants des banques ont signé un document dans lequel ils promettent une meilleure information et un encadrement des pratiques telles que les tarifications élevées des incidents et les facturations imposées de services inutiles.

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a indiqué alors qu'elle ne souhaitait pas légiférer et faisait confiance à l'auto-régulation et à la concurrence entre établissements