Ca va mieux pour EDF !

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www.boursier.com , modifié à
L'énergéticien a relevé ses objectifs après un solide semestre. Il prend en parallèle ses distances avec le nucléaire américain...

EDF n'avait pas connu pareille réaction à ses résultats depuis longtemps. Le titre bondit de près de 6% en début de matinée à Paris, à 21,42 euros, au plus haut depuis plus d'un an.  Le groupe profite de solides semestriels, qui lui ont permis de relever son objectif de croissance des résultats cette année. Est-ce enfin le bout du tunnel pour l'énergéticien ? Il est sans doute encore un peu tôt pour le dire, mais le flux d'actualité prend une tournure clairement positive dernièrement, alors que la tendance était plutôt à la déprime sur les derniers trimestres. EDF a également annoncé ce matin un accord avec Exelon, qui lui permettra de quitter le nucléaire américain, une diversification ratée, entre 2016 et 2022. Des résultats qui se redressent Les comptes d'EDF s'améliorent au premier semestre, grâce à un chiffre d'affaires en croissance de 10,7% à 39,75 milliards d'euros (+4,3% en organique), puisque l'EBITDA (excédent brut d'exploitation) progresse de 6,9% à 9,698 milliards d'euros, et que l'EBIT (résultat opérationnel) est en hausse de 3,4% à 5,788 milliards d'euros. Le bénéfice net atteint 3,067 milliards d'euros en données courantes, soit une hausse de 3,5%. Le consensus des analystes misait sur un EBITDA plus faible, 9,25 milliards d'euros, un EBIT de 5,539 milliards d'euros et un bénéfice net de 2,66 milliards d'euros. Les comptes sont donc assez nettement au-dessus des attentes. Sur le front bilanciel, les ratios s'améliorent grâce à l'amélioration des performances opérationnelles et à la baisse de la dette financière nette (de 39,2 à 33,7 milliards d'euros en six mois). Le multiple dette nette sur EBITDA passe ainsi de 2,4 à 2 fois. Le bon premier semestre permet à l'énergéticien de relever ses prévisions 2013. Il vise désormais une croissance organique de l'EBITDA groupe d'au moins 3% hors sa filiale italienne Edison. Jusque-là, EDF tablait sur une croissance de 0 à 3%. Vers une sortie du nucléaire... américain En marge de la publication, EDF a également annoncé une évolution appréciée des bureaux d'études sur CENG, l'entreprise qui exploite 5 réacteurs nucléaires aux Etats-Unis, dont il détient 49,99% des parts et Exelon 50,01%. Les deux groupes sont parvenus à un accord par lequel le français déléguera la gestion opérationnelle de ces réacteurs à l'américain. En outre, EDF va recevoir un dividende exceptionnel de 400 millions de dollars (environ 300 millions d`euros) de CENG, et bénéficiera d`une option de vente de sa part à Exelon, exerçable entre janvier 2016 et juin 2022.