Bulgari soupçonné de fraude fiscale

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avec AFP

La police financière italienne soupçonne la célèbre marque de luxe Bulgari, propriété depuis 2011 du groupe français LVMH, de fraude fiscale pour un montant d'environ 70 millions d'euros, une accusation qualifiée de "grotesque" par le groupe, rapporte lundi la presse de la péninsule.

Selon les policiers, "les bénéfices de Bulgari auraient (...) transité à travers une série de sociétés basées en Irlande et au Luxembourg", deux pays où les impôts sont plus faibles qu'en Italie, écrit le quotidien romain Il Messaggero. "En transférant les bénéfices à l'étranger et en laissant les pertes en Italie, Bulgari aurait réussi à économiser environ 70 millions d'euros non versés au fisc italien", ajoute le journal.

La presse italienne ne précise pas quels exercices sont concernés par le contrôle fiscal, mais l'actuel patron de Bulgari, Francesco Trapani, affirme que le groupe "a toujours respecté les règles fiscales en Italie et à l'étranger". Dénonçant "les dizaines et dizaines de contrôles fiscaux" subis par Bulgari ces dernières années, M. Trapani a qualifié dans des déclarations au quotidien Corriere della Sera de "grotesques et infondées" les accusations de la police, assurant que tous les contrôles s'étaient achevés "par la reconnaissance que nous avions agi correctement".