Budget : la fronde de députés PS

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avec Martial You , modifié à
INFO E1 - Ils le jugent trop favorable aux entreprises et vont publier une tribune sur le sujet.

L’INFO. A leurs yeux, le gouvernement fait fausse route et multiplie les concessions aux entreprises. Une partie des députés socialistes ont donc décidé de s’inviter dans les discussions sur le Budget 2014, dont l’examen débute mardi, afin de se faire entendre. Leur objectif : détricoter certains avantages accordés aux entreprises pour alléger l’effort demandé aux Français. Et histoire de bien faire passer le message, une petite dizaine de députés va même publier une tribune dans la presse d’ici une dizaine d’années, selon les informations d’Europe 1. Leur message : demander au gouvernement de ne pas céder à toutes les exigences du patronat.
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La grogne monte. La notion de ras-le-bol fiscal est dans l’air du temps et inquiète les députés socialistes. D’autant que les entreprises ont, malgré les dires du patronat, plutôt été épargnées par le tour de vis fiscal. Des députés PS veulent donc rééquilibrer l’effort demandé et ont déjà obtenu quelques mesures de pouvoir d’achat, à l’image du maintien de la niche fiscale pour les parents qui ont des enfants étudiants. Et ils ne comptent pas s’arrêter là.

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Revoir le traitement de faveur des entreprises. Leur travail de lobbying devrait bientôt prendre la forme d'une tribune collective mais, dès mardi, des parlementaires vont pousser pour un durcissement de la fiscalité des entreprises lors des discussions sur le Budget 2014. Un coup de rabot sur le crédit impôt recherche est notamment à l’étude. L’idée : rassembler l’ensemble des programmes de recherche et développement (R&D) dans une seule enveloppe, ce qui fait que les entreprises toucheraient moins de subventions et permettrait à l’Etat d’économiser 500 millions d’euros environ. Sauf que le gouvernement ne veut pas de cette réforme, ce qui promet un bras de fer législatif.

Autre front : les députés veulent alourdir la taxe à 75% payée sur les salaires supérieurs à 1 million d’euros. Les grandes firmes ne pourraient alors plus déduire cette taxe de leurs impôts, ce qui permettrait à l’Etat de récupérer 100 millions d’euros.