Bruxelles vise un déficit à 3,9% du PIB français fin 2014 !

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www.boursier.com , modifié à
Le gouvernement espérait le ramener à 3% dès l'an prochain...

Comme attendu depuis plusieurs jours déjà, la Commission européenne qui a actualisé ses prévisions ce vendredi, anticipe une croissance limitée à + 0,1% en France en 2013 avant une reprise à +1,2% en 2014. Bruxelles table parallèlement sur un déficit public à 3,7% du PIB cette année, avant une nouvelle détérioration en 2014 (à 3,9%). Des chiffres très éloignés des 0,8% et des 3% prévus jusqu'à récemment par le gouvernement français pour cette année... En novembre dernier, Bruxelles visait une expansion de +0,4% et un déficit à 3,5% du PIB, fin 2013. Déficit nettement supérieur aux prévisions L'écart entre les projections de déficit de Bruxelles et Paris s'explique en grande partie par "la divergence des "scénarios macroéconomiques", explique la Commission. Elle souligne toutefois que la France devrait réduire son déficit structurel - c'est à dire le déficit restant hors effet de la conjoncture économique - d'environ 1,25 point de PIB, de 3,3% du PIB à 2% du PIB avant de se détériorer légèrement en 2014, à 2,2%. "Le crédit d'impôt compétitivité-emploi à destination des entreprises est appelé à augmenter le déficit étant donné qu'une partie de son financement doit encore être spécifié en détail", précise la Commission. Parallèlement, la dette publique qui a déjà atteint 90,3% du PIB fin 2012 devrait encore s'alourdir pour représenter 93,4% du PIB en 2013 et 95% fin 2014. Hausse continue du chômage "Dans le contexte actuel de la stagnation de l'activité économique (...) les employeurs sont susceptibles de se concentrer davantage sur la restauration de la productivité, au détriment des créations d'emplois", commente la Commission européenne qui vise un taux de chômage culminant à 11% en 2014, après 10,7% en 2013 et 10,3% en 2012. Les risques de voir ces prévisions erronées sont "équilibrés", souligne la Commission. "D'une part, l'économie française pourrait repartir plus vite que prévu en raison d'un regain de confiance en zone euro. D'autre part, le rebond de la demande interne et externe pourrait être plus tardif qu'espéré. "En outre, la persistance des pertes de compétitivité pourraient peser davantage que prévu sur la croissance", conclut l'organe exécutif...