Bruxelles revoit la croissance de la zone euro de 1,8% à 0,5% en 2012

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www.boursier.com , modifié à
Parallèlement, le marché du travail ne devrait pas connaître de véritable amélioration...

"La chute brutale de la confiance freine l'investissement et la consommation, tandis que le ralentissement de la croissance mondiale limite les exportations et que l'assainissement budgétaire à opérer d'urgence pèse sur la demande intérieure", écrit la commission européenne qui a publié jeudi ses dernières anticipations économiques, réunies dans ses "Prévisions d'automne pour 2011-2013". En outre, elle vise désormais une stagnation du PIB de l'UE "jusque dans le courant de l'année 2012". La croissance devrait être d'environ 0,5% pour l'ensemble de l'année, puis une croissance lente, de l'ordre de 1,5%, d'ici à 2013. Dans la zone euro, la prévision de croissance 2011 est ramenée de 1,6% à 1,5% et celle de 2012 de 1,8% à 0,5%. Le marché du travail continuera à représenter un gros point noir : il "ne devrait pas connaître de véritable amélioration et le chômage devrait se maintenir à son niveau élevé actuel, d'environ 9,5%". L'inflation, en revanche, ne devrait plus représenter une grosse menace, puisqu'elle devrait revenir sous les 2% pour les prochains trimestres. L'union européenne estime que le déficit public devrait revenir dans la limite des 3% en 2013. "La croissance s'est arrêtée en Europe et nous pourrions connaître une nouvelle phase de récession", n'a pas hésité à indique Olli Rehn, le vice-président de la Commission en charge des affaires économiques et monétaires. Les dirigeants européens estiment qu'un risque baissier pèse encore sur ses projections. En ce qui concerne plus précisément la France, la prévision de l'Union Européenne ressort à une croissance de 1,6% du PIB en 2011 (abaissée par rapport à 1,8%), puis de 0,6% en 2012 (abaissée par rapport à 2%), et enfin de 1,4% en 2013. L'inflation devrait ressortir à 2,2% cette année, puis se modérer à 1,5% en 2012 et à 1,4% en 2013. En revanche la situation de l'emploi devrait s'aggraver : de 9,8% cette année, le taux de chômage monterait à 10% 2012 puis à 10,1% en 2013. Le déficit public, quant à lui passerait de 5,8% du PIB cette année à 5,1% en 2013.