"Beaucoup de patrons sont en survie", estime Pierre Gattaz

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www.boursier.com , modifié à
"On va se mobiliser pour créer un million d'emplois nets", promet le président du Medef...

Le patron du Medef veut témoigner de la "colère, de la souffrance, et de l'angoisse" des chefs d'entreprises. Quelque 3.000 "patrons militants", réunis à Lyon, ont exprimé jeudi leur exaspération face aux réformes fiscales de l'exécutif et ont adressé "un carton jaune" à ce dernier.  "Beaucoup de patrons sont en survie, ils ont des inquiétudes de fin de mois, pourtant les carnets de commandes sont très bons", a estimé Pierre Gattaz au micro de RTL jeudi. Un million d'emplois ? Si le discours du chef de l'Etat en faveur des entreprises est positif, "toutes les mesures qui sont sorties depuis plusieurs semaines, comme la loi Florange, comme le dossier pénibilité sur les retraites, sont de nouvelles contraintes, donc les patrons sont extrêmement inquiets" et le manifestent, estime Pierre Gattaz. Il souhaite rencontrer François Hollande à ce sujet, et va écrire aux 750.000 adhérents du Medef, "pour leur dire : 'on va se mobiliser pour créer un million d'emplois nets'". "C'est un cap économique. Nous n'avons plus de cap (...), ce qui explique le zig et le zag permanent du gouvernement. �?a,c'est insupportable", a-t-il plaidé. "Si on nous met en condition, ça marchera". La France, une 2CV "La France a un moteur de Formule un mais elle fait de l'huile, elle est en surchauffe et fonctionne comme une 2 CV", estime Pierre Gattaz. "La mobilisation des patrons devrait être de créer de l'emploi et pour faire ça, nous avons besoin absolument de conditions fiscales, sociales, réglementaires, qui doivent aller dans le sens de cette création d'emplois", a-t-il justifié. "Je crois qu'il y a urgence, il y a des chefs d'entreprises qui en ont marre. Il faut écouter cette urgence et j'espère qu'il n'y aura pas de carton rouge car je ne veux pas être le patron des patrons en colère". L'entreprise "a 80% des solutions des problèmes du pays en main : nous pouvons embaucher des jeunes, des minorités, intégrer, faire de la croissance", mais le gouvernement doit aussi "avoir le courage politique d'optimiser la dépense publique du pays", a insisté Pierre Gattaz.