Puisque les pressions inflationnistes se font moins fortes et que la croissance est atone, la Banque centrale européenne (BCE) pourrait-elle abaisser d'un demi-point son taux directeur aujourd'hui à 1,5% ? Entre hypothèse complètement folle et solution à envisager, les avis sont partagés... Pour Yves Mersch, membre luxembourgeois du conseil des gouverneurs de la BCE, ces spéculations sont pour le moins "extravagantes" et "montrent seulement que certains ont perdu le Nord", d'après des propos rapportés par l'agence Market News International (MNI). En outre, dans un entretien publié lundi par le quotidien allemand Börsen Zeitung, il précise que "des baisses de taux ne sont pas complètement exclues", mais qu'elles nécessiteraient une "détérioration significative de la dynamique de l'économie". Ewald Nowotny, également membre du conseil des gouverneurs, estime de son côté que cette option est plausible. "La BCE ne s'engage jamais à l'avance et des abaissements de taux ne peuvent être exclus", aurait-il dit à MNI. Verdict lors de la prochaine réunion de politique monétaire qui aura lieu le 6 octobre. Une dernière pour Jean-Claude Trichet qui sera ensuite remplacé par l'italien Mario Draghi après huit ans de présidence de la BCE.