Ayrault va recevoir les syndicats de Florange dans une ambiance tendue

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www.boursier.com , modifié à
Le Premier ministre leur a promis "la transparence la plus totale" sur l'avenir du site, mais les sidérurgistes redoutent déjà d'avoir été trahis...

La rencontre entre le Premier ministre et les salariés de Florange promet d'être mouvementée ce mercredi à 18 heures, après les dernières révélations dans la presse... Jean-Marc Ayrault leur a promis "la transparence la plus totale" sur l'avenir du site, mais les sidérurgistes redoutent déjà d'avoir été trahis, alors qu'ils attendent le détail de l'accord conclu entre le gouvernement et le PDG d'ArcelorMittal. 53 millions d'euros pour la stratégie Les extraits de ce texte ont été publiés par lemonde.fr. Sur l'enveloppe de 180 millions d'euros promise par Mittal, seuls 53 millions seront consacrés à des investissement stratégiques, le reste se mélangeant "dans un vaste fourre-tout où à peu près tout et n'importe quoi peut-être comptabilisé" écrit lemonde.fr. "C'est du foutage de gueule. (...) On est très loin du compte" a réagi sur France Info Edouard Martin, délégué CFDT. L'accord stipule par ailleurs que seuls des départs volontaires seront proposés aux salariés de Florange. "L'idée c'est de rallumer un jour les fourneaux, avec le projet Ulcos, on fait quoi en attendant avec le personnel pour maintenir les compétences ?" s'est interrogé Edouard Martin sur France Info. ArcelorMittal s'est juste engagé à les conserver les installations dans un état qui permette le lancement, à une date encore inconnue, de ce projet dont la technologie permet une production d'acier plus écologique grâce à la captation du CO2 rejeté. Projet Ulcos Bruxelles fera son choix le 20 décembre, car Florange n'est pas le seul site candidat pour Ulcos. Devant l'Assemblée nationale hier, Jean-Marc Ayrault a indiqué que, sur les 150 millions d'euros déjà identifiés par l'Etat pour le développement d'Ulcos, "une grande partie ira tout de suite à l'investissement d'un démonstrateur nécessaire pour développer ce projet". L'accord signé entre l'Etat et ArcelorMittal confirme "la mise sous cocon" des installations de la phase à chaud. Ces installations seront arrêtées "en toute sécurité à l'issue de la procédure légale". Ainsi, ArcelorMittal ne démontera pas les hauts-fourneaux avant six ans, écrit lemonde.fr. Par ailleurs, "l'activité amont de Basse-Indre sera mise en arrête temporaire et l'activité de recuit d'Ebange, une usine du groupe située près de Florange, pourra être mise en arrêt temporaire elle aussi", toujours d'après cet accord. Cette réorganisation de la filière emballage pourrait toucher 60 salariés en Basse-Indre.