Autolib fête son 1er annivesraire, bilan mitigé pour les usagers

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www.boursier.com , modifié à
Chaque voiture est utilisée par moins de trois personnes (2,8 précisément) par jour...

Le service parisien de voitures électriques en libre-service Autolib fêtera son premier anniversaire demain... L'association de consommateurs CLCV en profite pour dresser un premier bilan, après avoir interrogé 152 utilisateurs. Et son enquête montre que l'offre est encore peu adoptée, puisque chaque voiture est utilisée par moins de trois personnes (2,8 précisément) chaque jour. "Le parc des véhicules semble en mauvais état (pour 15 % des personnes interrogées), ce qui est inquiétant pour la pérennité de ce transport", note l'association. Autre point faible : 20% des conducteurs d'Autolib peinent à trouver une place de stationnement ou un véhicule. "Dans ces conditions, avoir sa propre voiture peut sembler plus sûr", notent les auteurs de cette enquête réalisée entre le 29 octobre et le 4 novembre. "Plus inquiétant, il nous semble qu'Autolib n'a peut-être pas encore trouvé sa place dans l'offre globale des services de transports". Ainsi, le service semble plutôt représenter un "substitut aux transports collectifs jugés peu attractifs". A noter que 53,6% des sondés déclarent qu'Autolib pourrait leur permettre de renoncer à acheter ou conserver un véhicule... Trop cher Du côté des points forts, l'association note qu'Autolib' est pratique et économique en cas d'utilisation occasionnelle : "pas de problèmes de stationnement si l'on a bien réservé" et "pas de frais de stationnement". Le service d'assistance aussi est plébiscité : "l'usage de l'autolib nécessite un apprentissage et il est facilité par ce service. Il est aussi essentiel pour dépanner les usagers et aussi être informé des dégradations sur le matériel". Pour améliorer le fonctionnement des 1.740 véhicules actuellement en service, la CLCV, qui note que le prix de fonctionnement est souvent jugé trop cher, propose notamment un tarif dégressif, ou une prise en compte du nombre de kilomètres parcourus. Elle remet également en cause la légitimité de l'indivisibilité des 20 premières minutes d'utilisation. Ainsi, en cas de trafic fluide, elle note qu'il est possible de faire un trajet court en moins de 10 minutes. "Pourquoi dès lors payer pour un temps d'utilisation double ?", s'interroge-t-elle...