Alstom : après Siemens, GE muscle son offre

Les offres sur Alstom  de General Electric et de Siemens -Mitsubishi  seront étudiées par le gouvernement entre ce soir et demain matin, a annoncé jeudi le ministère français de l'Economie.
Les offres sur Alstom de General Electric et de Siemens -Mitsubishi seront étudiées par le gouvernement entre ce soir et demain matin, a annoncé jeudi le ministère français de l'Economie. © MaxPPP
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avec agences , modifié à
OPÉRATION SÉDUCTION - Quelques jours après son concurrent, General Electric étoffe son offre pour convaincre le gouvernement.

Le gouvernement avait demandé à General Electric et au tandem Siemens-Mitsubishi de muscler leurs offres, il a été servi. Quelques jours après le tandem nippo-allemand, GE est également passé à l'offensive jeudi en améliorant son projet de reprise. Les deux offres seront étudiées par l'exécutif "entre ce soir et demain matin", a annoncé jeudi le ministère français de l'Economie. Quelles sont les nouvelles offres, dans leur version customisée ? Présentations.

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GE divise Alstom en trois. L'Américain avait déjà fait une offre globale sur la branche énergie d'Alstom pour 12,35 milliards d'euros. Il propose désormais, en plus, de créer trois coentreprises et de céder son activité de signalisation à Alstom pour l'emporter face au tandem nippo-allemand Siemens-Mitsubishi.

Le PDG du groupe américain doit présenter jeudi une offre améliorée, qui comprend deux coentreprises à 50-50 : l'une dans les réseaux intelligents et l'autre dans les énergies renouvelables et les réseaux hydrauliques. Il propose une troisième coentreprise dans les turbines vapeur (nucléaire) dont la répartition n'a pas encore été arrêtée, a détaillé la source qui a requis l'anonymat.

Cerise sur le gâteau, GE propose d'installer les sièges des nouvelles coentreprises en France. GE veut aussi céder son activité de signalisation ferroviaire à Alstom pour renforcer le pole transport du groupe industriel français, selon la source. Enfin, il propose un droit de veto à l'Etat français sur les décisions concernant le nucléaire, dans la co-entreprise avec Alstom.

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Siemens-Mitsubishi offrent des garanties d'emplois. L’entreprise allemande veut racheter les activités turbines à gaz de l’entreprise française pour 3,9 milliards d’euros. A côté de cela, Siemens promet de maintenir l’emploi en France et en Allemagne pour les trois prochaines années si l’offre est acceptée. Outre la garantie sur les emplois de la part de Siemens sur l’activité turbines à gaz, l’alliance entre les deux entreprises permettrait la création de plus de 1.000 postes en France selon les deux groupes.

De son côté, l’allié japonais de Siemens promet d’injecter 3,1 milliards d’euros dans l’entreprise française. Il devrait également rentrer à hauteur de 10% dans le capital d’Alstom en rachetant des parts qui appartiennent actuellement à Bouygues. Mitsubishi propose également de créer trois co-entreprises avec la Française dans les secteurs de la vapeur et du nucléaire, des réseaux intelligents (grid) et des turbines hydrauliques.