Alain Minc : "l'Italie ne sautera pas"

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"L'Allemagne ne peut pas se permettre un accident italien. La Péninsule est un partenaire indispensable. Si l'Italie saute, l'Allemagne saute, l'Europe aussi et le monde enfin. Donc l'Italie ne sautera pas !", affirme Alain Minc dans un entretien à paraître dans Le Journal du Dimanche.

"Nous allons à marche forcée vers la gouvernance économique européenne voulue par la France, en échange des critères de bonne gestion imposés par l'Allemagne", ajoute l'essayiste, souvent présenté comme un conseiller officieux de Nicolas Sarkozy.

"L'anxiété diffuse des marchés s'est déplacée vers le Fonds de soutien européen jugé insuffisant. Certains prônent d'accroitre son budget. Or ni l'Espagne ni l'Italie n'en ont besoin à court terme. L'Espagne a un problème d'équilibre budgétaire et l'Italie de dette", relève Alain Minc. "Mais comme les marchés sont une réalité avec laquelle nous devons vivre, leur pression nous pousse à envisager d'autres solutions, comme la mutualisation des dettes et la mise en place d'une politique budgétaire commune", explique-t-il.