Accueil chaleureux pour François Hollande à Athènes

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www.boursier.com , modifié à
"Aucun peuple en Europe n'a subi une telle épreuve" a déclaré le président à propos des Grecs...

Sa visite constraste avec le dernier passage de la chancelière allemande Angela Merkel... François Hollande a reçu un accueil chaleureux ce mardi en Grèce : une visite programmée à la veille d'une nouvelle manifestation contre l'austérité, dans ce pays qui affiche un taux de chômage de 27%, et qui est entré dans sa sixième année de récession. "Aucun peuple en Europe n'a subi une telle épreuve", a déclaré François Hollande lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre Antonis Samaras. Il a répété le soutien de la France, qui a refusé d'envisager la sortie d'Athènes de la zone euro. Il a aussi invité les entreprises françaises à participer au mouvement de privatisation en Grèce, dans l'énergie, l'eau et les transports, notamment ferroviaires. "Les entreprises françaises seront prêtes à répondre aux appels d'offre", a-t-il dit. "La confiance est maintenant rétablie" Les autorités grecques ont demandé l'aide de la Caisse des dépôts française pour contribuer à des financements. Cette demande sera examinée avec les dirigeants de la Caisse. La France aide parallèlement le pays à moderniser son administration, et à créer un cadastre. "Je ne suis pas venu pour vendre du matériel", a assuré François Hollande, mais pour dire la confiance de la France dans la Grèce. "C'est la confiance qui permettra de restaurer la croissance", a-t-il dit. "La confiance est maintenant rétablie dans la zone euro, et les efforts des Grecs n'auront pas été inutiles à l'ensemble des Européens", a-t-il souligné, en invitant désormais au retour de la confiance des investisseurs et des consommateurs. Antonis Samaras a été interrogé, au cours de cette conférence de presse, sur l'entente affiché avec la France, qui contraste avec le rapport difficile avec Angela Merkel. "L'Europe, ça ne veut pas dire choisir. L'Europe, ça veut dire unir, l'Europe ça veut dire composer, faire une synthèse", a répondu le Premier ministre grec. "Ces relations ne sont pas du tout en concurrence", a-t-il ajouté. "Les rapports étroits entre la Grèce et l'Allemagne sont complémentaires avec nos relations avec la France."