A quoi servent les recettes de la journée de solidarité pour l'autonomie ?

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Initialement fixé le lundi de la Pentecôte, la journée de solidarité a vu le jour au lendemain de la canicule de 2003...

Lundi de Pentecôte, chômé ou travaillé ? Tout dépend des entreprises... Suite à la canicule de 2003, le gouvernement avait mis en place l'année suivante - loi du 30 juin 2004 - une journée de solidarité nationale initialement fixée le lundi de la Pentecôte, pour financer la prise en charge des personnes âgées et handicapées. Appliquée de manière inégale, la loi Léonetti du 16 avril 2008 a permis aux entreprises d'assouplir la mesure, donnant entière liberté aux entreprises et syndicats pour fixer les modalités d'application "les plus adaptées aux besoins de l'entreprise" (travail d'un jour férié autre que le 1er mai, suppression d'une RTT...). Concrètement, en contrepartie de la journée travaillée, les employeurs - publics et privés - versent une contribution de 0,3% de la masse salariale. L'an dernier, 2,33 milliards d'euros (15 milliards d'euros depuis 2004) ont ainsi été collectés contre 2,24 milliards en 2010, d'après les chiffres de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, chargée de gérer les ressources de cette mesure. Dans le détail, sur les recettes perçues l'année dernière, 1,4 milliard d'euros ont bénéficié aux personnes âgées et 933 millions d'euros aux personnes handicapées. La plupart des recettes sont reversées aux conseils généraux qui gèrent les allocations et prestations. Une part des fonds est également versée aux établissements d'accueil de ces publics. Enfin, qu'il s'agisse des personnes âgées ou handicapées, près de 50 millions d'euros servent au plan d'aide à l'investissement.