A quoi faut-il s'attendre avec la baisse de la TVA dans la restauration ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à

Moins 20 centimes sur un café, 2 ou 3 euros économisés sur un menu... La TVA à taux réduit dans la restauration entre en vigueur mercredi.

Avec la baisse mercredi de la TVA applicable à la restauration de 19,6% à 5,5% (hors alcool), les restaurateurs promettent des baisses de prix immédiates ainsi que des hausses de salaires et embauches dans quelques mois.

> Les prix vont-ils baisser ? Les syndicats professionnels se sont engagés à ce que cafés, brasseries et restaurants baissent les prix de 11,8% sur plusieurs plats et/ou boissons parmi les plus consommés. Mais les patrons de ces établissements sont libres de baisser ou de ne pas baisser les prix, de choisir les produits sur lesquels ils appliqueront la baisse. Une baisse de 11,8%, cela veut dire qu'un menu à 15 euros passera à 13,20 euros, qu'un café à 1,70 euro sera payé 1,50 euro, qu'un consommateur pourra économiser 40 centimes sur un soda à 3,50 euros.

> Pourquoi les boissons alcoolisées ne sont pas concernées ? Elles resteront taxées à 19,6% au nom de la lutte contre l'alcoolisme.

> Quels établissements bénéficient de cette baisse de TVA ? Tous, qu'ils soient cafés, bars, brasseries, casinos, cafétérias, petits restaurants mais aussi adresses plus gastronomiques. La restauration rapide va également en bénéficier mais dans une moindre mesure. Les fast-food étaient déjà taxés à 5,5% sur les seules ventes à emporter. Ils reversaient 19,6% à l'Etat pour tout ce qui était consommé sur place, ce qui représente environ 40% de leur activité. En revanche, les restaurants d'entreprises et d'écoles étaient déjà assujettis à la TVA réduite, en raison de leur vocation sociale.

> Combien coûte la mesure ? Le manque à gagner pour les caisses de l'Etat est de 3 milliards d'euros, auxquels il faut retrancher environ 650 millions d'euros d'aides, supprimées au 1er juillet, soit un coût net de 2,35 milliards d'euros.

> Qui va contrôler la baisse des prix ? Les services de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, la consommation et la répression des fraudes) ont fait des relevés et en feront de nouveau, assure Bercy. Ils ne pourront pas sanctionner les établissements qui ne baissent pas mais seulement ceux dont les affichages sont inexacts. En outre, un comité de suivi vérifiera la tenue des engagements en matière d'emploi et d'investissement et publiera ses observations tous les 6 mois.