60.000 postes créés dans l’Education nationale ? Oui, mais pas trop vite

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Martial You , modifié à
ENQUETE E1 - Pour faire des économies, cette promesse présidentielle est sur la sellette, avec un allongement en vue du calendrier.

 L’objectif et… la méthode. Le gouvernement doit trouver de quoi économiser 50 milliards d’euros d’ici 2017, comme l’a demandé François Hollande. Au cabinet de Bernard Cazeneuve, Le ministre du Budget, on assure désormais avoir trouvé où opérer des baisses de dépenses. Dans la ligne de mire, les fonctionnaires et une promesse en particulier : la création de 60.000 postes dans l’Education nationale. Selon les informations recueillies par Europe 1, cet engagement présidentiel est clairement menacé.  

Une question de rythme. Il y a un an, le 13 mars 2013, l’Assemblée nationale votait l'article 1er du projet de loi sur la refondation de l'Ecole définissant les grandes orientations et programmant la création de 60.000 postes. Une promesse du début de quinquennat de François Hollande et de son ministre Vincent Peillon qui devait être tenue d’ici la fin du quinquennat. 25.000 postes ont déjà été créés. C’est un début, mais le compte n’y est pas. "La question, ce n'est pas le nombre. La question, c'est le rythme", confie aujourd’hui un ministre influent du gouvernement. Comprenez : la promesse pourrait être maintenue mais pas d’ici la fin du quinquennat. Une des pistes envisagées est son étalement jusqu’en 2020 par exemple.

http://www.europe1.fr/Politique/Ecole-la-loi-creant-60-000-postes-votee-1448251/

"C'est la moins pire des solutions". Car cette mesure a un coût, très important : plus de 7 milliards d’euros. "On ne peut pas discuter de la question de la réduction des dépenses publiques sans discuter de la question du nombre de fonctionnaires", résume un ministre contacté par Europe 1. En repoussant l’échéance pour les 60.000 créations de postes dans l’Education nationale, le gouvernement se donnerait un peu de moi. "C'est la moins pire des solutions pour éviter d'avoir les profs dans la rue", confie un conseiller. Les syndicats concernés doivent rencontrer leur ministre aux alentours du 6 avril pour en parler. Reste à savoir qui sera le ministre à ce moment-là ! 

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