Les ruptures conventionnelles ont trouvé leur place dans le paysage de l'emploi en France. Entré en vigueur en ao�"t 2008, ce dispositif a représenté en 2012 16% des fins de contrats à durée indéterminée. Hors salariés protégés, leur nombre a atteint les 320.000, soit une progression de 11% par rapport à 2011. Changements de management Les problèmes de ressources humaines semblent être à l'origine de bons nombres de ces ruptures conventionnelles. L'étude montre que 38% des salariés qui ont trouvé un accord avec leur patron déclarent avoir été confrontés à des changements de méthode de management ou d'organisation au sein de leur établissement, 34% à des conflits internes et 20% disent avoir connu les deux situations. A noter que 23% citent des difficultés financières au sein de leur entreprise. "Pour ceux qui ont connu des changements de situation au sein de l'établissement, le (...) plus marquant a eu selon eux pour conséquence dans 61% des cas de dégrader leurs conditions de travail, 29% des salariés jugent en revanche que cela n'a pas eu d'impact et 8% un effet bénéfique sur celles-ci", écrivent les auteurs de cette étude. Au final, 44% des salariés ayant signé une rupture conventionnelle citent des changements dont le plus marquant a dégradé leurs conditions de travail. La Dares note aussi que 48% des salariés ont choisi de casser leur contrat, alors que dans 14% des cas il s'agit d'un choix de l'employeur et dans 38% des cas d'une décision commune. Mésentente Quels sont les motifs d'une rupture conventionnelle pour les salariés concernés ? Plus de huit sur dix (81%) évoquent plusieurs raisons. "Une mésentente avec la hiérarchie ou le chef d'établissement contribue à expliquer la rupture dans 46% des cas", écrit la Dares, qui précise que "des insatisfactions liées aux caractéristiques de l'emploi sont citées dans près de 65% des cas, celles-ci étant principalement liées au salaire et/ou au contenu du travail (39%)". Les hommes sont davantage concernés par ces problèmes relationnels avec leur patron, à 50% contre 41% pour les femmes. Ces mésententes sont citées par 53% des cadres, mais semblent moins présentes chez les employés (41ù) et les ouvriers (42%). Pour le reste, 42% des salariés évoquent un projet professionnel ou personnel (37%) ou de formation (18%) et 31 % évoquent un changement de méthode de management.