45% des Français voient dans l'euro un handicap

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www.boursier.com , modifié à
Ils sont pourtant plus de six sur dix à souhaiter que le pays conserve la monnaie unique

La monnaie unique ne constitue pas un atout aux yeux des Français... Le sondage Ipsos/Logica Business Consulting publié par 'Le Monde' montre que 45% d'entre eux voient l'euro comme un handicap. Seuls 34% estiment que c'est un atout, tandis que16% restent partagés. C'est le pouvoir d'achat qui cristallise le plus de méfiance : ainsi, 62% des Français jugent que l'euro est un poids dans ce domaine. Et ce n'est pas le seul désavantage : "8% des Français déclarent que l'euro est plutôt un atout pour le commerce extérieur de la France, contre 38% qui estiment que c'est un handicap et 18% qui estiment que c'est ni un atout, ni un handicap", écrit Ipsos. Mais 42% estiment que l'euro est plutôt un atout pour l'économie des pays membres de la zone Euro (contre 34% qui pensent que c'est un handicap et 19% ni l'un, ni l'autre). Mais pas de quoi renoncer à la monnaie unique : 60% des personnes interrogées souhaitent que le pays reste dans la zone euro, contre 36% qui souhaitent que la France repasse au Franc. Autre enseignement de ce sondage : une très large majorité des Français est favorable à l'intervention des pouvoirs public dans la gestion des banques. Ipsos précise que "pour eux, l'Etat doit surtout imposer aux banques des règles de fonctionnement plus strictes, nommer un de ses représentants au sein de leur conseil d'administration (73% citations) et permettre la création d'un fonds de compensation et de soutien entre les établissements (65% de citations)". Enfin, les Français sont une majorité (49%) à être favorables à "un renforcement des pouvoirs de l'UE en matière de politique budgétaire et fiscale". L'institut soulève deux hypothèses pour expliquer cette tendance : "soit elle procède d'un réel désir de renforcement de l'échelon européen", soit "elle repose sur l'idée selon laquelle les gouvernements ont besoin d'une intervention extérieure pour mener une politique budgétaire rigoureuse"...