Bernard Pivot, Europe 1, 1280 1:16
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G.D. , modifié à
Invité de l'émission "La vie devant soi" sur Europe 1, Bernard Pivot a révélé que c'est en "jouant" avec un dictionnaire qu'il a "pris le goût des mots".
LA VIE DEVANT SOI

L'habileté avec laquelle Bernard Pivot manie la langue française s'explique peut-être par ses premières lectures. Les premiers pas dans la lecture de l'actuel président de l'académie Goncourt se résument aux Fables de la Fontaine et... à un dictionnaire. "Je n'avais pas le choix, explique-t-il dans La vie devant soi sur Europe 1. C’était la guerre, donc on n’avait pas le choix des livres. Surtout dans un petit village de la campagne beaujolaise."

Jouer "à saute-mouton avec les mots". L'ancien animateur d'Apostrophe s'est donc familiarisé avec les mots en parcourant "une vieille édition du Petit Larousse" : "Non pas de A à Z mais en jouant. En jouant à la marelle, en jouant à saute-mouton avec les mots, un mot me renvoyant à un autre. Puis je les notais sur un petit carnet à trois sous et c’est comme ça que j’ai pris le goût de mots."

"A 13 ans, je ne savais même pas que Stendhal existait !". "Mais le premier livre que j'ai vraiment lu, la première bande-dessinée, le premier roman pour enfants, je devais avoir onze ans, donc c’est très, très tard", confie-t-il avant d'ajouter : "Je lis aujourd’hui des souvenirs d’écrivains qui lisaient Stendhal à 12 ou 13 ans. A 13 ans, je ne savais même pas que Stendhal existait !"