Il y a 15 ans sortait Phone Game, l'histoire d'un homme coincé dans une cabine téléphonique et menacé par un sniper, à l'autre bout du fil. La règle était simple : s'il sortait de la cabine, il se faisait tuer. On retrouve un peu cet esprit dans The Guilty. Mais en version polar plus psychologique.
Un agent, qui s'appelle Asger, est assis dans son centre de police-secours, un peu glauque, éclairé au néon, lorsqu'il reçoit l'appel d'une femme, qui vient de se faire kidnappée. Sauf qu'au bout de quelques instants, la ligne téléphonique est coupée. Et le policier va alors tout faire pour retrouver la trace de cette victime, et lui porter secours.
Tout faire, ça veut dire qu'il va devoir mener une enquête, à distance, grâce à de maigres indices, et grâce à son imagination. Et la caméra reste en permanence fixée sur lui, donc on ne sort pas de ce centre d'appels.
>> La bande-annonce :
C’est étouffant, parfois. Mais ce polar dure 1h25 et impressionne – et c'est un premier film en plus - par la maîtrise de sa mise en scène. Le hors champ est très important, les sons de ce qui peut se passer à l'autre bout du fil également. Et le spectateur compose son récit, assemble les pièces du puzzle, tente de comprendre, lui aussi, ce qui est en train de se passer. The Guilty a reçu le prix de la critique au festival de Beaune et devrait s'imposer comme le petit film surprise de l'été, a l'instar du Caire Confidentiel il y a un an.