Rentrée littéraire : comment les éditeurs dénichent la perle rare ?

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Guillaume Perrodeau , modifié à
Sur Europe 1, Sophie de Closets, présidente des éditions Fayard, explique comment les éditeurs choisissent de publier des premiers romans.
INTERVIEW

Jeudi marque le coup d'envoi de la rentrée littéraire 2018. D'ici la mi-octobre, 567 livres, dont 381 ouvrages francophones vont être publiés. Et parmi eux, 94 premiers romans. Dans Europe 1 midi, Sophie de Closets, présidente des éditions Fayard, explique comment les éditeurs trouvent ces primo-romanciers et choisissent de les publier.

"L'enjeu des rentrées littéraires". "C'est toujours une chasse aux trésors", résume Sophie de Closets. Derrière un premier roman peut parfois se cacher un véritable carton en librairie. "C'est très intéressant de découvrir de nouvelles plumes : c'est toujours l'enjeu des rentrées littéraires", explique la présidente des éditions Fayard. Exemple parmi d'autres : en 2016, les éditions de l'Olivier publie Le grand marin de Catherine Poulain, un premier roman. L'ouvrage de la femme de 58 ans fait un carton en librairie et cumule les prix littéraires. Un coup gagnant.

Entre 3.000 et 6.000 manuscrits reçus par an. Les maisons d'édition reçoivent énormément de manuscrits chaque année, "en moyenne entre 3.000 et 6.000 par an", explique Sophie de Closets. Il faut alors lire, encore et encore, et tenter de trouver au milieu de la masse ceux qui feront de la littérature demain. "Toutes les maisons s'y attellent avec beaucoup d'énergie", indique la présidente de Fayard.

Et quand ce ne sont pas les auteurs qui viennent aux maisons d'édition, ce sont les maisons d'édition qui viennent aux auteurs. "Il y aussi des gens, dont on a remarqué qu'ils avaient un talent pour écrire, sur un blog ou dans des journaux", confie Sophie de Closets, et c'est alors l'éditeur qui fait la démarche. "On va alors les voir en leur demandant s'ils souhaitent s'essayer au roman".