Renaud Capuçon 2000x1000 Europe1 1:49
  • Copié
Maxime Dewilder
Renaud Capuçon, violoniste français mondialement connu, était l'invité de Philippe Vandel, jeudi, dans Culture Médias sur Europe 1. Il y raconte comment, lors d'une expérience musicale dans le métro de Paris, il a été auditionné par un inconnu !
INTERVIEW

Renaud Capuçon fait partie des plus brillants représentants de la musique "made in France" dans le monde. À 44 ans, il est l'un des meilleurs violonistes de la planète. Il a publié, le 4 mars dernier, un livre intitulé Mouvement perpétuel. Invité de Philippe Vandel, jeudi, dans Culture Médias sur Europe 1, il nous a raconté une audition plus ou moins inattendue qu'il a connue il y a quelques années.

Si les mélomanes ne le connaissent pas forcément, les cinéphiles l'ont peut-être déjà croisé à l'écran. Renaud Capuçon a en effet joué dans un court-métrage de Simon Lelouch : 7.57 am-pm, sortie en 2010. Il y interprétait un musicien dans le métro parisien, jouant du violon dans une des rames de la ligne 6. "L'idée était de reproduire ce qu'avait fait Joshua Bell aux Etats-Unis", explique-t-il. "Il avait récolté quelques dollars dans le métro alors que le lendemain, dans une grande salle de concert à Washington, il était acclamé."

"C'est bon, tu peux rester"

Et pour Renaud Capuçon, l'expérience a pris une tournure... inattendue ! "Quand j'attendais la rame", se rappelle-t-il, "un vrai musicien de métro, qui se sentait chez lui, est passé et m'a dit 't'es qui toi ?'". Surpris, le violoniste professionnel baragouine une réponse avant que le musicien de métro n'enchaîne : "Vas-y, joue !". Renaud Capuçon s'exécute avant d'entendre de la bouche de son interlocuteur, après quelques notes : "C'est bon, tu peux rester".

"C'était extraordinaire", rit-il, "j'ai passé une mini-audition dans le métro !". Quant à sa prestation dans la ligne 6, Renaud Capuçon a remarqué que "les gens n'avait pas du tout envie de m'entendre". "Ils se demandaient ce que je faisais là", raconte-t-il, "et avaient presque des regards haineux". Pour autant, le violoniste fait preuve de compréhension, "on n'a pas forcément envie d'être ému à 11 heures du matin ou d'entendre un type qui joue du violon".