C’est sans doute l’un des plus célèbres tableaux de l’histoire artistique : L’Origine du monde, de Gustave Courbet, où l'on peut voir un sexe de femme en gros plan. Personne n’a jamais su quel était le nom du modèle, ni à quoi ressemblait son visage. Mais l’énigme vient d’être résolue, plus de 150 ans après la réalisation du tableau, en 1866.
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Une correspondance entre Dumas fils et George Sand. C’est Alexandre Dumas fils qui a vendu la mèche. Et comme beaucoup de grandes découvertes, c’est par hasard, sans le chercher, que Claude Schopp, le grand spécialiste d’Alexandre Dumas, est tombé sur le nom du modèle. "Je travaillais à une correspondance entre Dumas fils et George Sand", raconte-t-il à Europe 1. "À un moment donné, dans une lettre, Dumas fils cite Constance Quéniaux comme étant le modèle de L'Origine du monde. Elle était danseuse à l'opéra."
La maîtresse du commanditaire du tableau. Constance Quéniaux, donc. À partir de ce nom, Claude Schopp entame ses recherches et publie sa biographie chez Phébus, L’origine du monde. Vie du modèle. On en apprend plus sur cette inconnue célèbre (dont le visage est visible sur une photo d'Eugène Adolphe Disdéri, exposée au musée d'Orsay), qui était la maîtresse de Khalil Bey, le commanditaire du tableau. Chez lui, l’œuvre était accrochée dans une petite pièce aveugle, derrière un rideau vert, accessible uniquement à quelques privilégiés. Deux ans plus tard, en 1868, ruiné par le jeu, Khalil Bey revend le tableau. L’Origine du monde passe de mains en mains. Il devient un mythe artistique sulfureux, invisible pour le grand public jusqu’en 1995, date à laquelle l’œuvre est exposée au musée d’Orsay.