Michel Sardou : avec le FN, "on joue à se foutre la trouille"

Le FN ? "Je suis surpris que l'on ne parle que...par Europe1fr
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Le chanteur populaire était l'invité du Club de la Presse lundi soir pour fêter ses 50 ans de carrière.

"Le FN monte parce que l'on en parle de plus en plus", a estimé Michel Sardou lundi soir sur Europe 1 dans le Club de la Presse dont il était l'invité à l'occasion de ses 50 ans de carrière. Le chanteur a donné son avis sur plusieurs sujets politiques mais aussi sur sa carrière.

Le FN. La montée du FN n'inquiète pas particulièrement Michel Sardou : "je ne suis pas inquiet, je suis surpris que tout le monde se focalise là-dessus", a pointé le chanteur. "Cette droite à risque, on en parle trop", a-t-il ajouté. Pour lui, "on joue à se foutre la trouille" car, affirme-t-il, il "ne croit pas que l'on dirige la France par les extrêmes". "Je ne crois pas qu'un parti extrémiste puisse rassembler une France et la gouverner", a-t-il encore estimé. 


Le FN ? "Je suis surpris que l'on ne parle que...par Europe1fr

Les Républicains. Interrogé sur la droite républicaine actuelle, Michel Sardou a balayé : "j'aimais mieux le RPR. Les républicains, c'est quoi ? Il n'y a personne d'accord!", a-t-il ajouté. Un temps en faveur de l'ancien président, Michel Sardou a expliqué avoir pris ses distances avec lui : "une fois, j'ai eu la franchise de lui dire que je n'étais pas d'accord avec ce qu'il faisait", a-t-il raconté. Quelle personnalité politique a désormais ses faveurs ? "Un jour, il faudrait qu'il y ait un mec qui ait les couilles de dire ce qu'il peut faire et ce qu'il ne peut pas faire", a-t-il botté en touche.

Les réfugiés. Interrogé sur la crise des réfugiés, Michel Sardou a été ambivalent. "On ne peut pas les laisser crever en mer", a-t-il dit avant d'ajouter : "qu'est ce qu'on va en faire ? On n'a pas de pognon déjà pour nous. On n'a pas les moyens de les garder".

Ses chansons controversées. Michel Sardou a estimé que bien des polémiques qu'il a suscitées avec certains titres étaient le fruit de malentendus. "Pour 'Le temps des colonies', j'ai voulu dire l'inverse mais cela a été pris au premier degré", a t-il donné comme en exemple. Pour sa chanson, "Je suis pour" qui faisait référence à la peine de mort, le chanteur a estimé qu'en lui donnant pour titre "Le Talion", il aurait évité toute controverse. 

A quand un nouveau disque ? Confiant ne pas se sentir "performant" actuellement dans un métier qui, à ses yeux, est devenu "une industrie", il a dit ne plus se reconnaître dans ce système. Interrogé sur l'éventuelle sortie d'un nouvel album, Michel Sardou a répondu par une pirouette : "après mes 50 ans de théâtre, je jure, je fais un disque".