Une année après Les innoncentes, Anne Fontaine fait son retour avec un nouveau long-métrage : Marvin ou la belle éducation. L'histoire d'un jeune homme qui a grandi dans un milieu rural, assez difficile. Il va découvrir son homosexualité. Mal compris, Marvin va s'en sortir grâce au théâtre, qu'il expérimente à l'école. Un film librement adapté du roman En finir avec Eddy Bellegueule de l'écrivain Edouard Louis.
"Ils aiment leur fils, mais ne savent pas comment lui dire". Anne Fontaine a été séduite par cette "histoire bouleversante". "C'est une quête initiatique d'un jeune garçon, qui est dans une famille qui ne le comprend pas : un exilé dans sa propre famille", décrit la cinéaste. "C'est un film qui parle de comment on peut transcender sa différence". Au sujet de la famille de Marvin, Anne Fontaine explique que les parents "aiment leur fils, mais ne savent pas comment lui dire. J'ai voulu les traiter avec de l'amour."
"Un film allégorique". Tout comme les parents, le personnage de Marvin est nuancé. Le film n'évoque pas seulement l'homosexualité du jeune homme, mais également d'autres problématiques. "Je ne veux pas enfermer les personnages dans une catégorie", justifie la réalisatrice. "Marvin ou la belle éducation parle de la différence de manière globale et universelle", présente-t-elle.
Dans le long-métrage, Marvin est filmé à deux époques de sa vie, interprété jeune par Jules Porier, et plus âgé par Finnegan Oldfield. "C'est un film allégorique, qui mêle les deux périodes comme si elles se parlaient l'une à l'autre. C'est comme si les deux Marvin allaient dans la même direction."