Luc Besson et Europacorp condamnés pour plagiat

Le réalisateur français Luc Besson © VASILY MAXIMOV / AFP
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avec AFP , modifié à

Le réalisateur et sa société Europacorp ont été condamnés en appel pour "contrefaçon" de "New York 1997" dans le film "Lock-Out".

La cour d'appel a fortement alourdi la condamnation de Luc Besson et d'Europacorp. Ils ont été condamnés à verser 465.000 euros de dommages et intérêts au cinéaste américain John Carpenter, à son coscénariste et à Studiocanal pour "contrefaçon" de New York 1997 (1981) dans le film Lock-Out (2012). L'ensemble des plaignants réclamait au total 2,2 millions d'euros.

300.000 euros de dommages et intérêts à Studiocanal. D'après cette décision de justice, le producteur Luc Besson et Europacorp, ainsi que James Mather et Stephen Saint-Léger, qui ont coécrit et coréalisé Lock-Out en collaboration avec Besson, ont été condamnés à verser 100.000 euros de dommages et intérêts à John Carpenter. Ils devront aussi verser 40.000 euros à Nick Castle, qui a coécrit New-York 1997, sorti en 1981. Ils ont également été condamnés à verser 300.000 euros de dommages et intérêts à Studiocanal, qui détient les droits d'exploitation de New-York 1997, ainsi qu'une somme complémentaire de 25.000 euros à Studiocanal, John Carpenter et Nick Castle.

Une accumulation de "similitudes". Dans sa décision, la cour d'appel souligne les nombreuses similitudes entre les deux films de science-fiction. "Il apparaît que les articulations des trames respectives des deux récits en cause accumulent les similitudes", note-t-elle. Pour elle, "est constitutive de contrefaçon la reprise massive et semblablement agencée (...) d'éléments essentiels de l'oeuvre New York 1997".  En outre, elle estime que le Tribunal de grande instance de Paris "n'ayant pas pris la juste mesure du préjudice moral qu'ils (John Carpenter et Nick Castle, ndlr) ont subi en regard, notamment, de l'importante diffusion du film Lock Out", il faut "réévaluer le montant des indemnités accordées à chacun d'eux".

Studiocanal ayant par ailleurs argué que la sortie de Lock Out avait fait échouer un projet de remake de New York 1997, la cour juge que le préjudice subi par la société doit être indemnisé "par l'allocation d'une somme de 300.000 euros".