VIDÉO - Le coup de gueule de Slimane après un contrôle dans le Thalys

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Dans sa vidéo, Slimane juge cependant que les policiers sont des "gens formidables" qui exercent "un métier très difficile". © Capture d'écran
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NM , modifié à
Le chanteur de 28 ans a été, selon lui, victime d'un contrôle au faciès lundi après-midi lors d'un voyage en train entre Paris et Bruxelles.

Lundi, le chanteur Slimane a été, selon lui, victime d'un contrôle au faciès alors qu'il était à bord d'un train Thalys. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, il relate dans le détail l'événement tout en déplorant cette pratique, a rapporté lundi Le Parisien.

Ses papiers d'identité retenus pour "vérification". Lundi après-midi, alors que le chanteur rentrait sur Paris après un séjour professionnel à Bruxelles en compagnie de son manager, il a été contrôlé à bord du Thalys. Jusque là, rien d'extraordinaire car tous les passagers de son wagon se voient demander leurs papiers d'identité par des policiers. C'est ensuite que l'artiste de 28 ans se voit appliquer, selon lui, un traitement particulier : "Le policier ne garde que ma pièce et quand je lui demande pourquoi, il me dit que c'est pour la vérifier". Il se rend alors compte qu'il est "la seule personne" concernée par cette vérification supplémentaire.

"Je réfléchis, puis regarde autour de moi et je me rends compte qu'il n'y a que des hommes d'une trentaine d'années d'apparence caucasienne et que je suis le seul avec un faciès et un nom à connotation musulmane", rapporte-t-il dans la vidéo postée.

"Racisme au quotidien". Slimane ne pèse pas ses mots, il juge que cette situation est "une sorte de racisme du quotidien et de ségrégation", une raison valable selon lui pour demander une explication aux forces de l'ordre. "Le policer commence à crier très fort, en disant que je n'ai pas le droit de le traiter de raciste", explique le gagnant de la saison 5 de The Voice. "La seule réponse de ces policiers avec un tutoiement, bien sûr, a été 'tu devrais t'estimer heureux parce que sinon il allait me contrôler'" plus longuement, poursuit le chanteur.

"Cela me rend triste". Le chanteur de RnB ne veut cependant pas jeter la pierre sur les policiers, des "gens formidables" qui exercent "un métier très difficile". Mais "cela me rend triste car cela arrive trop souvent, que cela devient banal. Je me suis retrouvé seul avec mon manager face à ces policiers qui m'ont parlé comme si j'étais la dernière des sous-merdes qu'ils avaient rencontrée dans leurs vies". "Ces personnes n'ont pas le droit, sous réserve de porter un uniforme, de nous parler comme si on était des incultes forcément dealer de drogue", ajoute-t-il.