La Tosca de Puccini sera retransmise en direct depuis le Metropolitan Opera (Met) de New York samedi soir dans 70 pays. En France, l'opéra sera visible dans 177 salles du distributeur Gaumont-Pathé à 19 heures.
70 pays et onze fuseaux horaires. Quand la Tosca chantera son fameux air Vissi d'Arte, sa voix résonnera au-delà du cercle polaire arctique, jusqu'à un petit cinéma norvégien. Au même moment, elle sera entendue à Los Angeles, Moscou, Paris, Jérusalem... à travers 11 fuseaux horaires. "Voilà un côté positif à la mondialisation", sourit Peter Gelb, le directeur du Met.
Un jeu adapté au cinéma. Dans le rôle de la Tosca, Sonya Yoncheva sait qu'elle sera filmée en gros plan et elle adaptera son jeu pour le public des cinémas. "Il ne faut pas faire de grands mouvements mais plutôt le minime qui donne une force beaucoup plus intérieure au personnage." Avec une audience aussi planétaire, elle va se sublimer, explique le patron du Met : "c'est comme aux Jeux olympiques, l'adrénaline fait battre des records aux athlètes, c'est pareil pour les chanteurs".
Une manière de sauver le métier. Un défi pour les artistes mais aussi un moyen de sauver leur métier. "Tout ce qui est digital, Internet, a détourné du spectacle vivant. Ce danger-là est une chance si nous, les artistes, savons jouer nos cartes au mieux. Ces représentations ont amené dans les salles de cinéma des gens qui ne seraient pas rentrés dans le velours et les dorures des grands théâtres." Le but est que, la prochaine fois, les spectateurs viennent s'asseoir dans les fauteuils rouges d'un opéra et applaudissent les artistes en chair et en voix.