La Loi du marché avec Vincent Lindon, "un réalisme absolu"

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CANNES 2015 - Pour Bruno Cras, journaliste à Europe 1, Vincent Lindon peut prétendre à un prix d’interprétation pour son rôle de chômeur dans La loi du marché de Stéphane Brizé.
LA FRANCE BOUGE

Le réalisateur Stéphane Brizé a présenté lundi en compétition officielle son nouveau film, La loi du marché, avec son acteur fétiche Vincent Lindon. L'histoire de ce chômeur de 51 ans a marqué la croisette et notre journaliste, Bruno Cras, par son réalisme radical. 

Le scénario. C’est l’histoire d’un chômeur de 51 ans, Thierry, qui ne peut compter que sur le soutien de sa femme et de leur fils handicapé. Le film décrit “minutieusement chaque étape de ce parcours, entretiens d’embauche, tests divers, humiliations, jusqu’au jour où devenu employé dans un supermarché, on l’amènera à faire quelque chose que sa conscience refuse”, raconte Bruno Cras.

La crise et le chômage en toile de fond. Stéphane Brizé a choisi un réalisme absolu, explique Bruno Cras. Ce sont, en effet, des non professionnels qui incarnent à l'écran leur propre rôle dans la vie qu’ils soient caissiers de supermarché ou directeur de Pôle Emploi. Pour Bruno Cras, “le film dénonce la façon dont la crise et le chômage peuvent mettre un homme à terre”. Mais le journaliste tient à ajouter un bémol : “la démarche de Stéphane Brizé est tellement radical qu’elle peut parfois tenir l’émotion du spectateur à distance”.

Une récompense pour Vincent Lindon ? La performance de Vincent Lindon est à souligner : “il réussit à incarner avec une vérité et une sobriété totale cet homme sans emploi qui a l’air sonné comme un boxeur”, juge Bruno Cras. Une composition, qui pour le journaliste, peut d’ores et et déjà prétendre à un prix d’interprétation.