La fille de Kubrick au secours de l'actrice de "Shining", Shelley Duvall

Shelley Duvall et Jack Nicholson dans la séquence d'ouverture de "Shining" de Stanley Kubrick.
Shelley Duvall et Jack Nicholson dans la séquence d'ouverture de "Shining" de Stanley Kubrick. © D.R.
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Thomas Coispel , modifié à
SHELLEY DUVALL - Après avoir exposé sa fragilité psychique à la télévision, Shelley Duvall bénéficie d'un appel aux dons lancé par la fille du réalisateur de "Shining".
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La fille du réalisateur Stanley Kubrick, Vivian, a lancé une campagne de financement participatif pour soutenir l'actrice Shelley Duvall. La comédienne âgée de 67 ans, est apparue mentalement instable dans l'émission Dr. Phil (un talk-show au discours médical souvent contestable, mais très populaire aux USA). Shelley Duvall croit apparemment que Robin William, avec qui elle a joué dans le Popeye de Altman, est toujours en vie. Selon elle, il se métamorphoserait en différentes personnalités.

Vivian Kubrick s'est indignée contre ce qu'elle considère comme un traitement humiliant. Sur Twitter, elle interpelle le présentateur : "Vous donnez Shelley Duvall en spectacle alors qu'elle est souffrante et que sa santé est pitoyable. Il est incontestable que c'est une uniquement une forme atroce d'exploitation pour faire du divertissement. C'est effroyablement cruel."

Vivian Kubrick a toujours évolué dans l'ombre de son père. Chargée du making-of de Shining, elle a été le témoin privilégié d'un tournage désormais devenu légendaire.

Shining, un tournage sous tension. Shelley Duvall fut très éprouvée par le tournage de Shining. Le chauffeur de Kubrick, Emilio D'Alessandro, se souvient : "Vivian était la seule personne à qui Shelley souriait. Comme si, contrairement aux autres, elle ne l'intimidait pas." D'Alessandro décrit dans Stanley Kubrick and Me: Thirty Years at His Side, une actrice repliée sur elle-même, ne parlant seulement qu'à l'enfant interprétant Danny. Jack Nicholson, même dans ses phases de préparation, avait de quoi terrifier son entourage. Shelley Duvall, déjà fragilisé par la vie à l'époque selon Vivian, était dans un état de tension psychologique extrême.

La jeune femme a été particulièrement marquée par le tournage de la scène où elle se défend contre Nicholson avec une batte de baseball. Cette scène fut répétée 127 fois, ce qui établit un nouveau record du monde à l'époque. Kubrick se contentant de dire après chaque prise à Shelley que "ça n'allait pas", sans autre explication. Les propos du réalisateurs, s'ils avaient comme intention de la calmer, ne faisaient que renforcer son sentiment d'insécurité, selon Vivian Kubrick.