Jacques, fan d'Aretha Franklin, se souvient de son concert à l'Olympia : "Mon émotion la plus forte, c'est quand elle s'est mise au piano"

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Martin Feneau, édité par Romain David
À l'occasion des funérailles de la chanteuse américaine, Europe 1 est allé à la rencontre de Jacques, l'un de ses plus grands fans, qui était présent au concert Musicorama d'Europe 1 le 12 mai 1968 à l'Olympia. Il se souvient, chez Nikos Aliagas.
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L'Amérique dit adieu à l'une de ses plus belles icônes. Vendredi, la ville de Détroit célèbre les funérailles d'Aretha Franklin, disparue le 16 août à 76 ans. La cérémonie s'annonce hors norme et devrait s'étaler sur six heures. Les président Bill Clinton et Barack Obama y sont notamment attendus. Steve Wonder et Jennifer Hudson doivent également monter sur la scène du Greater Grace Temple pour un dernier hommage à la papesse de la soul music. Pour l'occasion, Europe 1 a retrouvé l'un des premiers fans français de la chanteuse, Jacques, qui a pu assister à l'un des rares concerts donnés par Aretha Franklin dans l'Hexagone. Il s'est confié, chez Nikos Aliagas, vendredi matin.

Une voix et un clavier. Le 12 mai 1968, Aretha Franklin se produit pour la première fois en France, sur la scène de l'Olympia dans le cadre des "Musicorama", une série de concerts événement organisés par Europe 1 entre 1957 et 1974. "Tant de force et tant de grâce alliées font merveille", notait alors un critique du Monde face à la prestation de la chanteuse. "Le piano était ici et les choristes étaient là", se souvient notre fan en pénétrant dans la mythique salle de concert, plus de cinquante ans après la prestation d'Aretha Franklin. "Mon émotion la plus forte, c'est quand elle s'est mise au piano", avoue-t-il.

>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

"Elle n'avait pas l'air de forcer". "Elle avait une chanson à l'époque qui s'appelait A natural woman, et elle était tout à fait naturelle. Elle n'en rajoutait pas. Quelque fois, elle esquissait des pas de danse. Des petits pas très saccadés, sur place", raconte-il, toujours au micro d'Europe 1. "Elle était parfaitement à l'aise quand elle chantait, même lorsqu'elle en envoyait. Elle n'avait pas l'air de forcer", s’émerveille encore Jacques.

I never loved a man. Il a bien essayé à l'époque d'approcher la star, d'abord à l'aéroport, à sa descente d'avion. En vain. "Elle est venue à Paris dans une limousine. Mais un car avait été affrété pour les musiciens et les choristes. On a pu se glisser dans le car…" S'en suivent des moments de partage et de convivialité avec la troupe, des moments restés gravés dans la mémoire de Jacques. "J’étais un fan de cette musique. Pour moi, Aretha Franklin c'est la chanteuse qui chante I never loved a man. Elle me touche vraiment cette chanson, je la ressens au-delà des mots", conclut-il. De quoi donner envie de s’offrir ce petit plaisir :