Maxime Le Forestier 1:37
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Manon Bernard
Le chanteur français Maxime Le Forestier interprète Georges Brassens dans un coffret de 171 chansons. Une manière de rendre hommage à ce maître avec qui il a tout appris. Le chanteur était l’invité d’Anne Roumanoff dans "Ça fait du bien", vendredi, sur Europe 1. Il raconte sa relation avec l'un des papes de la chanson française. 

Quand on lui demande de choisir une chanson de Georges Brassens, Maxime Le Forestier répond du tac au tac : "C’est impossible". Et pour cause, le chanteur reprend 171 titres de son idole dans une réédition des cahiers 1 et 2 en 9 CDs. Mais aussi un livre, Brassens et moi. Il est venu les présenter dans l’émission d’Anne Roumanoff Ça fait du bien, vendredi sur Europe 1. 

C’était il y a presque soixante ans. Maxime Le Forestier, encore adolescent, pousse la porte d’une boutique de partitions de musique, dans le quartier de Bastille, à Paris. "J’ai acheté quatre chansons de Brassens et La Mama d’Aznavour", confie le chanteur au micro d’Europe 1. "Brassens a été comme un aiguilleur pour moi. Dans la même semaine, j’ai découvert la guitare, la chanson - parce qu’on n’en écoutait pas chez moi - et Brassens … Ça fait beaucoup !", poursuit-il. 

Le jour où Gibraltar lui a donné "la bible"

Puis sa carrière se lance. Il rencontre Georges Brassens. "Jusqu’à sa mort, je me suis contenté de ses chansons", avoue Maxime Le Forestier. Il commence ensuite à s’intéresser à la vie de ce monument de la chanson française. "Après sa mort, des amis proches avaient besoin de parler". 

Et ils sont venus le trouver comme Pierre Onténiente, surnommé "Gibraltar". Il donne à Maxime Le Forestier l’intégral des chansons de Brassens. "La bible", souffle l’artiste. "Gibraltar m’a donné ce livre en disant que c’était tout ce que Georges aurait aimé qui lui survive. Dedans, il y a toutes les chansons enregistrées, des chansons interprétées qui ne sont pas de lui, treize textes sans musiques, et enfin une vingtaine de chansons qui étaient prêtes", raconte-t-il. 

Alors il décide de rendre hommage à son mentor en reprenant ces titres. "Pour moi, Brassens a été pour la chanson ce que Bach a été pour la musique classique. Donc il méritait son intégral". Avant d’ajouté d’un ton amusé : "Je suis modestement son Glenn Gould".

Des influences italiennes

L’Auvergnat, Les sabots d’Hélène, le Gorille… tout un tas de titres aux multiples influences. "Certaines mélodies ressemblent à ce que l’on peut entendre à Venise un jour de carnaval. Mais aussi les gitans pour cet enfant de la génération Django, né aux Saintes-Maries-de-la-Mer, proche de Sète. Et bien sûr la musique religieuse qui influence souvent les chansons paillardes". 

Alors même si Maxime Le Forestier ne veut pas choisir parmi les chansons de Brassens, il recommande trois chansons méconnues, dont la dernière est posthume : Elégie à un rat de cave, Myosotis et L’orphelin