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L'insoutenable attente des finalistes du prix Goncourt : "Il s'agit d'essayer d'espérer sans croire"

Nicolas Carreau, édité par Romain David - Mis à jour le . 1 min

L'Académie Goncourt dévoile mercredi, en milieu de journée, le nom du lauréat 2018. En attendant, les quatre finalistes tentent de gérer leur stress.

Un suspense insoutenable. Mercredi à midi, l’Académie Goncourt se réunit au restaurant Drouant, à Paris, pour dévoiler le lauréat 2018 du plus prestigieux prix littéraire de France . Le Goncourt peut faire basculer la vie d’un auteur. Quatre finalistes sont encore en lice : Paul Greveillac, David Diop, Nicolas Mathieu et Thomas Reverdy. En attendant le moment fatidique, chacun gère le stress à sa manière.

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Le travail pour oublier l'anxiété. Paul Greveillac, auteur de Maîtres et esclaves , chez Gallimard, n’est pas seulement écrivain. Il travaille aussi dans la publicité. Mercredi matin, le romancier est un peu dans le déni : il a décidé de faire comme si de rien n’était. "Je vais essayer de faire comme tous les jours, aller au travail. Et puis je vais être pris dans le quotidien : les rendez-vous, les appels…", explique-t-il à Europe 1. "C'est une manière de gérer l'appréhension et l'anxiété."

>> De 5h à 7h, c'est "Debout les copains" avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

"Ça faciliterait bien ma vie". Nicolas Mathieu, qui signe Leurs enfants après eux , chez Actes Sud, habite Nancy. Il prendra le train de 8h16 pour Paris, afin de rejoindre son éditeur. Il a envisagé les deux hypothèses. Mais la version "lauréat du Goncourt" l’arrangerait bien. "C'est un scénario qui est d'autant plus séduisant que j'ai acheté une maison il y a une semaine… ça faciliterait bien ma vie", plaisante-t-il.

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L'euphorie de la dernière ligne droite. Thomas Reverdy, chez Flammarion avec L’hiver du mécontentement , emmènera ses enfants à l’école et attendra le plus sereinement du monde. "L'important, c'est d'être dans la course. Il faut en profiter, c'est bien d'être en final", se réjouit-il. "Ces moments d'attente doivent être joyeux. Il s'agit d'essayer d'espérer sans croire."

Quant à David Diop, auteur de Frère d’âme , au Seuil, il a préféré, peut-être par superstition, ne pas dévoiler son emploi du temps.