"Frankenstein Junior", "Les Lumières de la ville" : les films de la vie de François Morel

François Morel
François Morel était l'invité de Clap, samedi sur Europe 1. © JOEL SAGET / AFP
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Matthieu Charrier
Dans l'émission cinéma d'Europe 1, "CLAP !", un invité se prête chaque semaine à un questionnaire cinéma sur les films de sa vie. Samedi, c'est l'humoriste et auteur François Morel qui a répondu aux questions de Mathieu Charrier.
INTERVIEW

Tous les samedis pendant une heure dans CLAP !, le spécialiste cinéma d'Europe 1, Mathieu Charrier, fait le tour de l'actualité du septième art. Chaque semaine, un invité, qu'il soit ou non du monde du cinéma, se soumet à un questionnaire personnel sur les films de sa vie. Samedi, l'humoriste et auteur François Morel, qui vient de sortir deux livres, Le dictionnaire amoureux de l'inutile, et Tous les marins sont des chanteurs, s'est prêté au jeu.

Votre premier souvenir de cinéma

"La première fois que je suis allée au cinéma, c'était pour voir La cuisine au beurre, avec Fernandel et Bourvil parce que mes parents allaient systématiquement voir les films de Bourvil, l'acteur de proximité.

Votre séance de cinéma la plus dingue

C'était un film de Mel Brooks, Frankenstein Junior, vu dans les années 1970. Je n'ai pas tout compris, mais c'était la première fois que je découvrais Marty Feldman, et je me souviens surtout des éclats de rires des Anglais. Je n'avais jamais vu une salle rire à ce point-là, c'était dingue et formidable.

Le film que vous auriez aimé voir au cinéma

Je dirais La Sortie de l’usine Lumière à Lyon. Ça devait être extraordinaire de voir ces premières images-là, d’être fasciné. La magie du cinéma opérait complètement.

Le film dans lequel vous aimeriez vivre

Peut-être un film de Jacques Tati. Dans Mon Oncle, ou Jour de fête. C'est un monde tellement réinventé, burlesque et c'est assez tendre. 

Le film culte que vous n'avez jamais vu

Je n'ai jamais vu Star Wars, mais il faudrait que je le voie. Au départ ce n'est pas le genre de film qui m'attire spécialement et donc j’ai laissé passer, mais je vais essayer de le voir avant de mourir.

La plus belle scène de cinéma

Dans Les lumières de la ville, quand l’ancienne aveugle reconnaît Chaplin. C'est l’une des plus belles scènes du cinéma qui, à chaque fois, m’émeut. Les personnages sont d’une grande pureté et l’histoire est bouleversante. Il y a aussi une sorte de perfection dans la mise en scène qui est extrêmement émouvante.

Votre réalisateur ou réalisatrice préféré(e)

J’aurais adoré travailler avec Chabrol. J'aime beaucoup son esprit. J’aurais aimé le connaître parce que je pense qu’il avait un sens de la vie et de la fraternité qu’on ressent dans ses films, et il a fait quelques chefs d’œuvre.

Le film que vous conseilleriez a votre meilleur ami

J’hésiterais entre deux films : Tandem, de Patrice Leconte, et La Fin du jour avec Michel Simon et Louis Jouvet. Michel Simon est prodigieux, c'est drôle et déchirant, c'est un film que j’adore.

Le film que vous conseilleriez à votre pire ennemi

Ma Loute, de Bruno Dumont. C'était comme comme une démonstration de comment les acteurs professionnels sont tellement plus mauvais que les gens qu’on prend dans la rue. Je n’ai pas trouvé le projet formidable, et en même temps je me souviens de certaines images que j’ai trouvé très fortes visuellement... Mais globalement, j’ai trouvé la plupart des acteurs principaux très mauvais.

La bande originale qui a le plus marqué votre vie

La musique des 400 Coups, de Truffaut. En plus, il a dit du mal de son compositeur et de cette musique, et je trouve qu’il a tort parce que c'est une très jolie musique. Jean Constantin était un merveilleux mélodiste, et c'est un artiste que j'aime beaucoup. Il était un peu jazzman et avait une telle singularité quand il chantait ses chansons que j'adore ce personnage."