Festival de Cannes : quelles récompenses pour les films français ?

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Mathieu Charrier, édité par Antoine Terrel , modifié à

Le jury du Festival de Cannes doit remettre samedi soir ses récompenses, dont la fameuse Palme d'or. Avec "Les Olympiades", Jacques Audiard peut prétendre à une nouvelle Palme après celle obtenue en 2015 pour Dheepan. Léa Seydoux et Virginie Efira, elles, seront des candidates sérieuses au prix d'interprétation féminine. 

Qui seront les grands gagnants de la soirée ? Samedi soir, lors de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes, le jury présidé par le cinéaste américain Spike Lee remettra les très attendues récompenses au premier rang desquelles la prestigieuse Palme d'or. Et cette année, parmi les 24 films en compétition officielle, aucun favori ne se détache nettement. De quoi laisser espérer le sacre d'un film français ? Europe 1 fait le point sur les chances du cinéma hexagonal. 

La dernière Palme d’or française remonte à 2015, pour le film Dheepan, réalisé par Jacques Audiard. Le réalisateur est de nouveau en lice cette année avec Les Olympiades, qui suit les tribulations amoureuses de quatre trentenaires plus à l’aise pour draguer derrière leurs écrans que lors du premier rendez-vous. Mixité, diversité, genre, tourné dans un magnifique noir et blanc... C’est un candidat sérieux à la récompense suprême. Pour le prix d’interprétation féminine, Léa Seydoux a toutes ses chances. La comédienne est présente dans trois films de la sélection : The French Dispatch, L'Histoire de ma femme, France. Mais la concurrence est rude, avec notamment face à elle Virginie Efira, dans le nouveau film de Paul Verhoeven, Benedetta.

La radicalité de Titane séduira-t-elle le jury ? 

Il faut aussi ne pas oublier Titane, de Julia Ducournau, qui démarre sur l’histoire d’une jeune femme avide de violence et attirée par le titane, puis glisse vers une divagation là encore sur le genre, le corps, les liens familiaux. La forme pourrait parler au jury, notamment à Mylène Farmer. On peut aussi citer Tout s’est bien passé, de François Ozon, dans lequel André Dussolier joue un vieillard qui réclame un suicide assisté, et peut prétendre à un prix d'interprétation, ou encore La fracture, de Catherine Corsini, sur une nuit dans un service des urgences en pleine crise des gilets jaunes, et Haut et fort, de Nabil Ayouch, qui filme une année de cours de hip hop dans un centre culturel de Casablanca. Cette année encore, la France a présenté une belle diversité de films ancrés dans leur époque. Reste à savoir si le jury y aura été sensible.