Festival de Cannes 2019 : les 21 films qui prétendent à la Palme d’or

Les affiches de "Frankie", "Sibyl" et "Le jeune Ahmed".
Les affiches de "Frankie", "Sibyl" et "Le jeune Ahmed".
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Guillaume Perrodeau
21 longs-métrages sont en compétition officielle pour la 72ème édition du Festival de Cannes. Europe 1 vous présente ces films, dont l’un sera sacré le 25 mai au soir.

"Romantique et politique sera cette sélection", avait annoncé Thierry Frémaux en guise d’introduction, lors de la présentation de la sélection officielle le 18 avril dernier. Si un peu tout et rien peut se cacher derrière cette formule, force est de constater que la compétition officielle propose un spectacle alléchant. Les 21 films qui prétendent à la Palme d’or sont un savoureux mélange entre vétérans à valeur sûre et nouveaux arrivants intrigants. Une alliance entre habitude et fraîcheur qu'Europe 1 vous présente.

The Dead Don't Die de Jim Jarmusch, avec Bill Murray, Adam Driver, Chloë Sevigny (États-Unis)

Trois ans après le poétique Paterson, Jim Jarmusch est de retour en compétition. Mais le cinéaste change radicalement d’univers avec cette comédie fantastique. Dans The Dead Don't Die, les habitants d’une petite ville de campagne sont attaqués par des zombies. Trois policiers vont tenter d’enrayer l’invasion.

Douleur et gloire de Pedro Almodovar, avec Antonio Banderas, Penélope Cruz (Espagne)

Est-ce la bonne pour Pedro Almodóvar ? Le réalisateur espagnol, cinq fois en compétition à Cannes, n’a jamais remporté la Palme d’or. Dans ce nouveau drame, un réalisateur renoue avec des connaissances passées, notamment de sa jeunesse, le film offrant une variation temporelle entre présent, années 1980 et années 1960.

Le traître de Marco Bellocchio, avec Pierfrancesco Favino, Luigi Lo Cascio, Maria Fernanda Cândido (Italie)

Direction l’Italie du début des années 1980 pour le nouveau film de Marco Bellocchio, un habitué des festivals internationaux. Le long-métrage raconte l’histoire vraie de Tommaso Buscetta, membre de la Cosa Nostra. Il est l’un des premiers mafiosos à devenir repenti, en choisissant de collaborer avec les juges Falcone et Borsellino.

Bacurau de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles, avec Sônia Braga (Brésil)

Avec Les bruits de Recife (2012) puis Aquarius (2016), Kleber Mendonça Filho a fait une forte impression dans le paysage cinématographique international. C’est donc tout naturellement que le nouveau long-métrage du Brésilien est grandement attendu. Bacurau raconte l’histoire d’un petit village, qui disparaît de la carte après que la doyenne du patelin ne meure.

Parasite de Bong Joon-ho, avec Song Kang-ho, Sun-Kyun Lee (Corée du Sud)

Pour son septième long-métrage, le Sud-Coréen met en scène deux familles, aux milieux sociaux opposés, qu’un incident va réunir. Un thriller mystérieux, comme un retour aux sources pour le réalisateur de Memories of Murder (2003) et The Host (2006). C’est la deuxième fois que Bong Joon-ho se retrouve en compétition officielle au Festival de Cannes.

Roubaix, une lumière d’Arnaud Desplechin, avec Roschdy Zem, Léa Seydoux, Sara Forestier (France)

Six ans après Jimmy P. (Psychothérapie d'un Indien des plaines), Arnaud Desplechin fait son retour en compétition officielle. Le cinéaste français s’offre un thriller au casting prestigieux : Roschdy Zem, Léa Seydoux et Sara Forestier figurent notamment à l’affiche. Le soir de Noël, une vieille femme est tuée, leurs voisines sont suspectées et arrêtées.

Le Lac aux oies sauvages de Diao Yi'nan, avec Liao Fan, Tang Wei, Kwai Lun-Mei (Chine)

Grande première pour Diao Yi'nan en compétition officielle. Le réalisateur chinois – relativement rare avec 4 films en 16 ans – avait remporté l’Ours d’or à la Berlinale 2014. Le Lac aux oies sauvages raconte l’histoire d’un chef de gang et d’une prostituée, qui se retrouvent tous les deux au cœur d’une chasse à l’homme.

Atlantique de Mati Diop, avec Mame Binta Same, Ibrahima Traoré, Amadou Aam (Sénégal)

Elle aussi fait ses débuts en compétition officielle : la Franco-Sénégalaise Mati Diop viendra sur la Croisette présenter son premier long-métrage, Atlantique. Remarquée pour ses documentaires, notamment Mille soleils, la réalisatrice propose avec Atlantique une variation sur l’immigration. Des ouvriers d’une banlieue populaire de Dakar décident de quitter leur pays par l’océan, en construisant une tour futuriste nommée Atlantique.

Sibyl de Justine Triet, avec Virginie Efira, Adèle Exarchopoulos, Gaspard Ulliel (France)

Nouvelle chance française en compétition officielle, Justine Triet s’affirme de plus en plus comme une cinéaste majeure. Après le remarqué Victoria, qui avait fait le bonheur de la Semaine de la critique en 2016, on retrouve la réalisatrice pour une nouvelle comédie dramatique, qui suit une romancière reconvertie en psychanalyste, qui accueille comme patiente une actrice au bord de la rupture.

Matthias et Maxime de Xavier Dolan, avec Xavier Dolan, Gabriel D'Almeida Freitas (Canada)

Prix du jury en 2014 pour Mommy et lauréat du Grand Prix en 2016 pour Juste la fin du monde, Xavier Dolan aspire à passer un nouveau palier en remportant la Palme d’or. Une consécration d’ordre officielle, pour celui dont les nouveaux films suscitent à chaque fois l’événement. Matthias et Maxime relate l’histoire de deux amis d’enfance, qu’un baiser anodin pour les besoins d’un court-métrage amateur va bouleverser.

Little Joe de Jessica Hausner, avec Emily Beecham, Ben Whishaw, Lindsay Duncan (Autriche)

Un long-métrage au synopsis intriguant qui mène la compétition officielle tout droit vers la science-fiction. Little Joe met en scène une scientifique, qui crée une plante génétiquement modifiée en lui donnant le nom de son jeune fils. Mais il s’avère que les humains qui entrent en contact avec la plante échangent leur corps. C’est la première fois que Jessica Hausner est en compétition officielle au Festival de Cannes.

Mektoub, My Love : Intermezzo d’Abdellatif Kechiche, avec Shaïn Boumedine, Ophélie Bau, Salim Kechiouche, Lou Luttiau (France)

Le grand retour à la compétition d’Abdellatif Kechiche, Palme d’or en 2013 avec La vie d’Adèle. Mektoub, my love : intermezzo est la suite de Mektoub, my love: canto uno, sorti en 2018. Le spectateur retrouve Amin, Ophélie, Tony et les autres, qu’il avait laissés à l’été 1994, au coeur de jeux de drague et de séduction.

Sorry We Missed You de Ken Loach, avec Kris Hitchen, Debbie Honeywood, Rhys Stone (Royaume-Uni)

Le Britannique est lui aussi un grand habitué du Festival de Cannes. Mais à 82 ans, le cinéaste n’a pas fini de tourner ! Sorry We Missed You s’annonce dans la même veine que les œuvres précédentes du réalisateur : un drame social au cœur des classes les plus défavorisées.

Le jeune Ahmed de Jean-Pierre et Luc Dardenne, avec Idir Ben Addi, Olivier Bonnaud, Myriem Akkhediou (Belgique)

Grands habitués de la croisette, les frères Dardenne sont abonnés à la compétition officielle. Cette fois-ci, les cinéastes belges s’emparent d’un sujet d’actualité, en s’intéressant à un jeune garçon tourmenté, qui glisse vers l’islam radical sous l’impulsion de l’imam de sa mosquée. Présents dans le cercle très fermé des doubles-palmés, Jean-Pierre et Luc Dardenne peuvent-ils espérer décrocher une troisième couronne ?

Les Misérables de Ladj Ly, avec Damien Bonnard, Alexis Manenti, Djibril Zonga (France)

Premier long-métrage et première sélection en compétition pour le réalisateur français Ladj Ly. Le cinéaste a choisi de développer son court-métrage Les Misérables, sorti en 2017, pour en faire un long. Le film suit les débuts de Stéphane à la Brigade anti-criminalité de Montfermeil, dans le 93, entourés de deux policiers d’expérience.

Une vie cachée de Terrence Malick, avec August Diehl, Michael Nyqvist, Matthias Schoenaerts (États-Unis)

Terrence Malick dans le territoire du biopic, aussi surprenant que séduisant. Dans Une vie cachée, le cinéaste a choisi de s’intéresser au fermier Franz Jägerstätter, un paysan autrichien qui avait refusé de se battre aux côtés des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. En 2007, le pape Benoît XVI le reconnaît comme martyr.

Les Siffleurs de Corneliu Porumboiu, avec Vlad Ivanov, Catrinel Marlon, Rodica Lazar (Roumanie)

Le jeune réalisateur roumain est très souvent dans les festivals internationaux mais c’est la première fois qu’il concourra à la Palme d’or. Les siffleurs est une comédie policière, qui met en scène un jeune inspecteur de police corrompu, qui se retrouve dans une rocambolesque histoire d’évasion d’un mafieux emprisonné en Roumanie.

Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino, avec Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie (États-Unis)

C’est à coup sûr l’un des événements de cette édition 2019 : Quentin Tarantino qui présente son neuvième film à Cannes. Once Upon a Time in Hollywood se veut l’oeuvre d’une époque : la fin du cinéma classique hollywoodien supplanté par la prise de pouvoir de jeunes réalisateurs, avec en toile de fond l’assassinat de Sharon Tate par des disciples de Charles Manson en 1969. Le cinéaste s’est offert un casting impressionnant pour l’occasion : Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie, Al Pacino, Dakota Fanning ou encore Emile Hirsch.

Frankie de Ira Sachs, avec Isabelle Huppert, Greg Kinnear, Marisa Tomei (États-Unis)

Frankie raconte les derniers mois à vivre d’une célèbre actrice, condamnée par la maladie. Elle décide de passer ses derniers instants auprès de sa famille au Portugal. Une grande première sur la croisette pour le cinéaste américain Ira Sachs, dont les films avaient toujours échappé au radar cannois jusqu’alors.

Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, avec Adèle Haenel, Valeria Golino, Noémie Merlant (France)

Nouvelle chance pour une Palme d’or française avec Céline Sciamma. Cinq ans après le remarqué Bande de filles, la cinéaste délaisse le contemporain pour le film historique. Direction 1770, auprès d’une peintre qui doit réaliser le portrait de mariage d’une jeune femme tout juste sortie du couvent.

It Must Be Heaven de Elia Suleiman, avec Elia Suleiman, Ali Suliman, François Girard (Palestine)

Un homme fuit la Palestine et voyage, se questionnant sur sa place et son identité alors qu’il déambule à Paris ou encore à New York. Une comédie dramatique en forme d’introspection personnelle pour le cinéaste Elia Suleiman. En 2002, il avait remporté le prix du jury du Festival de Cannes avec Intervention divine.