Festival d'Avignon : entre stress et excitation, comment les troupes se préparent-elles ?
Le spectacle vivant est de nouveau à la fête. Après deux ans de crise sanitaire, le Festival d'Avignon ouvre ce jeudi, même si les organisateurs restent vigilants en raison du rebond épidémique. Plus de 1.500 spectacles vont rythmer cette édition pendant trois semaines, jusqu'au 30 juillet. Et il y en aura pour tous les goûts et pour tous les âges.
Le Festival d'Avignon ouvre ce jeudi, même si les organisateurs restent vigilants en raison du rebond épidémique. Plus de 1.500 spectacles vont rythmer cette édition pendant trois semaines, jusqu'au 30 juillet. Et il y en aura pour tous les goûts et pour tous les âges. Beaucoup de jeunes compagnies font leur leur baptême au Festival d'Avignon, entre galère et débrouille.
"C'est un truc de fou"
Ces compagnies paient souvent de leur poche pour jouer et tenter d'attirer les producteurs. Avignon, c'est le Graal pour toutes les compagnies émergentes. Exemple avec la troupe la Générale Posthume, qui sort d'école. Bambou en fait partie, et elle est un peu stressée. "C'était mon rêve ultime de faire Avignon", confie-t-elle sur Europe 1. "C'est un truc de fou. On y est et c'est génial !"
Cette compagnie de trapézistes présente un spectacle de cirque nommé L'hiver rude. Et là, pour eux, c'est plutôt l'été rude. Venus de Châlons-en-Champagne dans la Marne, ils souffrent de la chaleur et il y a déjà eu un trajet épique, comme le confie Bambou : "Concernant le décor, nous avons réalisé l'exploit de faire rentrer tout ce dont nous avions besoin dans un véhicule qui fait presque la moitié du volume habituel. Je suis partie de Châlons-en-Champagne avec un chargement quasiment parfait."
"C'est très intense techniquement"
Un festival économique et en camping pour la troupe. Il a fallu débourser 40.000 euros pour monter ce spectacle de haute voltige et pour pouvoir le jouer douze fois. Ils sont aidés par des partenaires et des subventions. Il faut par exemple louer la salle et faire face aux petites déconvenues. "Après les galères, c'est une méga grosse organisation, c'est une grosse logistique. Des fois, on n'a que quatre heures pour répéter, deux heures par-ci par-là et on monte des spectacles tous les jours. C'est techniquement que c'est très intense", explique Bambou.
Des imprévus, mais la compagnie a des étoiles plein les yeux et espère attirer le public.