Europacorp et Besson condamnés pour plagiat

  • Copié
S.B. avec AFP , modifié à
La société de production de Luc Besson, Europacorp, a été condamnée par le tribunal de grande instance de Paris à verser 80.000 euros au réalisateur John Carpenter pour plagiat. 

Le producteur Luc Besson et sa société Europacorp ont été condamnés en mai à verser des dommages et intérêts au réalisateur américain John Carpenter. La justice française a estimé que le film "Lock Out" constitue une contrefaçon du long-métrage "New York 1997", selon un jugement révélé vendredi.

80.000 euros de dommages et intérêts.  Europacorp, James Mather et Stephen Saint-Leger, qui ont écrit et réalisé Lock Out, sorti en 2012, en collaboration avec Luc Besson, ont été solidairement condamnés à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à Nick Castle, qui a co-écrit New York 1997, et 20.000 euros à John Carpenter. Ils ont également été condamnés à verser 50.000 euros de dommages et intérêts à Studiocanal, qui détient les droits d'exploitation de New York 1997, selon le jugement, rendu le 7 mai 2015 par le tribunal de grande instance de Paris. Les demandeurs réclamaient au total trois millions.

Trop de points de ressemblance. Dans leur décision, les juges ont souligné les nombreuses similitudes entre les deux films de science-fiction. Par exemple, "le fait en 1981 de transformer l'île de Manhattan en prison relevait de l'anticipation comme de transformer, en 2012, une station spatiale en prison, et le remplacement du lieu de l'action de l'île de Manhattan par une station spatiale ne saurait permettre de nier toute contrefaçon", relève le jugement. Autre fait troublant : Les deux films mettent en scène "un héros athlétique, rebelle et cynique, condamné (...) à exécuter une peine de prison dans un établissement séparé du reste du monde et qui se voit proposer d'aller chercher le président des USA ou sa fille" retenus en otage contre leur liberté, énumère le jugement. Pour les juges, "les caractéristiques significatives" du film New York 1997 ont été reprises par Lock Out, ce qui caractérise "la contrefaçon".