"Eiffel" : une déclaration d’amour à Paris et à l’audace

Romain Duris incarne Gustave Eiffel dans le film événement de cette fin d'année, "Eiffel", en salle aujourd'hui avec Europe 1 © Antonin Menichetti
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Dans "Eiffel", en salles mercredi en partenariat avec Europe 1, Romain Duris incarne le célèbre ingénieur qui s’apprête à construire l’un des monuments les plus connus au monde.

"Eiffel", en salles mercredi en partenariat avec Europe 1, raconte la genèse de la construction de la Tour Eiffel par son légendaire ingénieur. Venant tout juste de terminer sa collaboration sur la Statue de la Liberté, Gustave Eiffel (Romain Duris) est au sommet de sa carrière. Le gouvernement français veut qu’il crée quelque chose de spectaculaire pour l’Exposition Universelle de 1889 à Paris, mais Gustave Eiffel ne s’intéresse qu’au projet de métropolitain. Tout bascule lorsqu’il recroise Adrienne, son amour de jeunesse (interprétée par Emma Mackey). Leur relation interdite l’inspire à changer l’horizon de Paris pour toujours…

 

>>> Un projet de 24 ans

L’histoire du film remonte à 1997 lorsque Caroline Bongrand écrit la première version du scénario lors de ses études scénaristiques à Los Angeles. Au fil des ans, il est retravaillé de nombreuses fois, et le film intéresse plusieurs studios et metteurs en scène (dont Luc Besson, Olivier Dahan et Ridley Scott), sans néanmoins voir le jour. En 2017, le réalisateur Martin Bourboulon (à qui l’on doit les deux comédies à succès "Papa ou Maman") rencontre la productrice Vanessa van Zuylen. "J’ai flashé immédiatement sur l’ambition de ce projet", déclare le réalisateur. "Nous avons retravaillé le scénario original avec Caroline Bongrand et Thomas Bidegain, avant que n’interviennent plus tard Tatiana de Rosnay – qui apportera l’idée de la construction du récit en flashbacks – et Natalie Carter. Avec pour objectif de proposer le plus généreusement possible le spectacle d’une grande histoire d’amour croisée avec un film d’aventures, autour de la construction d’un des monuments les plus connus au monde. Nous avions tous envie d’un grand film spectaculaire et populaire avec un moteur émotionnel puissant", précise Martin Bourboulon.

 

>>> Le tournage interrompu par la crise sanitaire

Une telle production présente de nombreux défis, notamment techniques, comme la représentation de la Tour Eiffel. "Nous savions que ce qui allait être spectaculaire, c’était d’assister aux différentes étapes de sa construction, plus que de la voir en grand comme nous la connaissons", nous apprend le réalisateur. "Pour l’intégration des effets spéciaux, je souhaitais que les effets apparaissent toujours en arrière-plan, contrés par les personnages du premier plan. Créer un côté immersif, capté sur le vif, sans jamais mettre en avant la prouesse technique. Pour y parvenir, j’ai pu m’appuyer sur mon chef décorateur Stéphane Taillasson et sa reconstitution remarquable du Paris de l’époque. Pour les effets visuels numériques, j’ai pu compter sur BUF en la personne d’Olivier Cauwet qui venait de travailler sur "Blade Runner 2049". Nous nous posions d’abord la question de la situation, de l’enjeu de la scène puis ensuite de l’intégration des effets spéciaux", précise-t-il.

Pour des questions de planning, le tournage est divisé en deux parties, dont la deuxième devait démarrer le 17 mars 2020. "Le samedi 14, le confinement est décrété. Honnêtement, je pense le film mort et enterré", confesse Vanessa van Zuylen, la productrice du film. "On décide de continuer à se battre et de tout faire pour redémarrer dès la fin du confinement. Sauf qu’en essuyant les plâtres, tout est forcément lourd et complexe à organiser. On redémarre le 1er juin pour cinq semaines. Et le côté militaire qu’exige la situation va nous faire au final gagner du temps", précise-t-elle.

 

>>> Emma Mackey et Romain Duris, une alchimie parfaite

Côté casting, le choix de l’acteur pour incarner le rôle principal était une évidence pour Martin Bourboulon. "Romain Duris est le seul que j’ai eu en tête pour le rôle de Gustave Eiffel et à qui j’ai fait lire le scénario" déclare le réalisateur. "Romain a quelque chose de très ambivalent en lui ; il est rock et moderne dans sa gestuelle comme dans sa manière de se mouvoir dans l’espace, mais porte aussi magnifiquement le costume d’époque. Il a quelque chose de très romantique que je souhaitais aussi pour cette histoire d’amour, et il sait tout jouer ! Pour moi, il cochait toutes les cases". 

Pour Romain Duris, ce fut également le même coup de cœur pour le projet. "Je suis immédiatement intéressé. Parce que je comprends que derrière cette histoire il y a le besoin de refaire rêver Paris, une des plus belles capitales du monde. J’étais très attiré par le thème de l’ingénieur artiste qui se réfugie dans son œuvre et arrive au terme de son projet comme si c’était une déclaration d’amour" précise-t-il.

Afin d’incarner Adrienne, l’amour de jeunesse de Gustave Eiffel, la productrice du film tombe sous le charme d’Emma Mackey qu’elle découvre lorsque son fils visionne la série "Sex Education" sur Netflix. Vingt-quatre heures plus tard, Vanessa van Zuylen et Martin Bourboulon partent pour Londres afin de rencontrer la jeune actrice franco-britannique. "Dès que j’ai lu le scénario, ce fut pour moi une évidence, tant il m’a instantanément fait rêver" nous apprend Emma Mackey. "Je ne pouvais pas rêver film plus français que cette épopée romanesque sur la Tour Eiffel avec Romain Duris ! J’ai eu immédiatement confiance en ce que je lisais et en Martin, avec cette impression d’être pile au bon endroit au bon moment".

L’alchimie fut immédiate entre les deux acteurs. "J’ai rencontré pour la première fois Romain au festival Cannes Séries en avril 2019. On a fait des lectures du scénario. Et j’ai immédiatement senti que cette alchimie était là. Romain est un acteur fantastique", ajoute-t-elle. "Il a une pudeur et une sensibilité qui vous accompagne. Sa générosité a été un élément essentiel pour moi".

"Eiffel", le film événement de cette fin d’année, est en salles ce mercredi, en partenariat avec Europe 1.