Douglas Kennedy : "La famille est un miroir des Etats-Unis pendant les années 1960 et 1970"

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G.P.
Dans Melting Pop, l'écrivain américain évoque son dernier roman, "La symphonie du hasard", le premier tome d'une fresque familiale américaine dans l'Amérique des années 1960 et 1970.
INTERVIEW

C'est un maître du thriller, un spécialiste du couple en littérature. Ses 17 livres se sont vendus à 8 millions d'exemplaires en France. Douglas Kennedy revient avec La symphonie du hasard, le premier tome d'une trilogie sur une famille américaine dans les années 1960 et 1970. L'écrivain américain était l'invité de Melting Pop mercredi matin.

Les années 1970, années charnières. Dans ce livre, Douglas Kennedy se glisse dans la peau d'une femme, Alice Burns, une éditrice américaine qui va replonger dans son passé et celui de sa famille. "C'est l’histoire d'une famille et de ses secrets, d'un pays et de ses secrets", détaille le romancier. "La famille est un miroir des Etats-Unis pendant les années 1960 et 1970", explique Douglas Kennedy. Fervent démocrate, le romancier est intéressé par cette période, pendant laquelle il estime que le président Richard Nixon a créé "une guerre culturelle".

Une famille et ses secrets. Pour sa trilogie, l'écrivain s'est inspiré de sa propre famille. "J'ai grandi au milieu d'un mariage complètement raté mais grâce à ça, je suis devenu très indépendant. Mon père était un catholique irlandais, ma mère une juive allemande. J'ai grandi avec la culpabilité en stéréo", ironise-t-il.

Au-delà de ça, les secrets révélés par son père, lors d'un dîner, l'ont inspiré pour le personnage de Brandon. "Après un troisième Martini, mon père m'a dit : "tu sais Douglas. Je suis un membre de la CIA depuis dix ans et ma maîtresse est la fille du ministre des affaires étrangères du gouvernement d'Augusto Pinochet'", se souvient l'écrivain. "Et je n'ai pas pensé 'oh mon dieu, quelle horreur'. J'ai réfléchit et je me suis dit 'c'est très intéressant'. C'est là où ce roman a commencé dans ma tête."