Décès du peintre Jacques Monory, pilier de la figuration narrative

Les œuvres de Jacques Monory sont exposées dans de nombreuses collections publiques dont le centre Pompidou.
Les œuvres de Jacques Monory sont exposées dans de nombreuses collections publiques dont le centre Pompidou. © Jacques DEMARTHON / AFP
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avec AFP
Jacques Monory est décédé mercredi à l'âge de 94 ans à Paris, laissant derrière lui une oeuvre nourrie de cinéma, de roman noir et marquée par la prédominance du bleu.

Pilier de la figuration narrative, courant né dans les années 60, le peintre Jacques Monory est décédé mercredi à l'âge de 94 ans à Paris, laissant derrière lui une oeuvre nourrie de cinéma, de roman noir et marquée par la prédominance du bleu. Son décès a été annoncé par sa veuve Paule.

"La couleur bleue, de façon quasi exclusive, aura été sa signature et ses toiles monochromes au rendu proche de la photographie forment comme un long panoramique empreint d'une mélancolie virant parfois au cauchemar", a-t-elle souligné dans un communiqué.

Une passion pour les univers noirs. Les voitures, les revolvers, la mort qui rôde et les femmes composaient le répertoire de cet artiste, également photographe et cinéaste ("Ex" et "Brighton Belle"), dont les œuvres sont exposées dans de nombreuses collections publiques dont le centre Pompidou. Le peintre fut révélé avec deux séries de peintures : les "Meurtres" (1968) et "Velvet Jungle" (1969-1971), témoignant de sa passion pour le 7e Art et les univers noirs.

Deux importantes expositions, au Mac/Val en 2005 et en 2014 au centre d'art contemporain de la famille Leclerc à Landerneau, dans le Finistère, lui furent consacrées. Né en réaction à l'art abstrait, la figuration narrative compte comme autres représentants fameux l'Islandais Erro et l'Espagnol Eduardo Arroyo, décédé dimanche.