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A.D , modifié à
Chaque dimanche, une voix d'Europe 1 fait entrer les auditeurs dans sa discothèque et explique ses coups de cœur. Ce dimanche, notre invité donne envie d'aller à l'opéra.

Il est féru d'Histoire et la fait partager du lundi au samedi, de 14 à 15 h, sur Europe 1. Franck Ferrand aime aussi la musique et plus particulièrement quelques titres, dévoilés dimanche dans l’émission Europe 1 Music Club.

  • Jeanne, de Laurent Voulzy

"J'ai la chance d'entretenir une relation amicale avec Alain Souchon (qui a écrit les paroles, ndlr) et Laurent Voulzy et il y a chez eux une vraie passion de l'Histoire. Quelque chose s'est instauré entre nous. Quand Laurent chante Jeanne, c'est la fascination pour cette femme issue du Moyen Âge qui nous submerge. Sur scène, c'est un moment de recueillement. C'est un moment solennel", explique Franck Ferrand, qui confie avoir un projet professionnel en préparation avec le chanteur...

 

  • Le chant d'amour à mort d'Yseult, dans l'opéra de Tristan et Yseult de Wagner

"C'est pour moi l'un des sommets de la musique. Yseult est sur la tombe de Tristan, elle est complètement ravagée d'un malheur qui fait du bien ou d'un bonheur qui fait du mal. C'est une déclaration d'amour dans la mort. C'est merveilleux." Franck Ferrand a choisi la version de Jessye Norman, accompagnée par l'orchestre philharmonique de Vienne sous la baguette de Karajan. A propos de l'opéra, Franck Ferrand ajoute : "je pense qu'il ne faut pas se laisser intimider. L'opéra, c'est un spectacle total, pas de notre époque, c'est vrai, il le faut le dire. Le spectacle de notre époque, c'est la télé, que j'adore par ailleurs. Mais l'opéra, vous êtes totalement propulsé dans un univers. C'est extraordinaire. Vous avez sur scène une quarantaine, parfois une soixantaine de personnes en costumes, des décors éblouissant, un orchestre de 80 musiciens qui ne jouent que pour vous. Il y a presque autant de monde sur scène que dans la salle." 

Le journaliste-historien donne également ses recommandations pour aborder l'opéra en amont : "On ne va pas à l'opéra comme on va voir un film. Cela se prépare. On lit, on écoute, on se familiarise. Quand vous connaissez l'oeuvre et que vous la voyez interprétée comme ça, autour de vous, quand elle passe par vous, vous avez des émotions qu'aucun autre spectacle ne peut vous apporter."

 

  • Charles Trenet

"N'importe quelle chanson !", précise-t-il. Franck Ferrand raconte que c'est un ami qui l'a traîné de force à un de ses concerts en 1988. "A l'époque, c'était un mythe vivant. Je suis ressortie de là avec une énergie, un bonheur que je n'avais jamais ressenti. Je suis devenu le fan des fans, je pense pouvoir dire que j'ai assisté à tous les récitals de Charles Trenet jusqu'à sa mort. J'étais là pour ses 80 ans à l'opéra Bastille." 

Europe 1 choisit La mer, une chanson datant de 1946. "Elle a été composée dans un train. Je me rappelle qu'à la Bastille, en 1993, Charles Trenet avait chanté accompagné seulement de ses deux pianistes et de son violoncelliste. c'était très sobre, superbe. Au moment de chanter La mer, le rideau de fond de scène de l'opéra se lève et il y a là l'intégralité du grand orchestre philharmonique et des chœurs de l'opéra de Paris. 130 personnes sur scène."